L'enfance d'un touche-à -tout de génie, d'un mythe. Une biographie qui se lit comme un roman et lève le voile sur la vie de ce mystérieux personnage.
L'homme aveugle est généralement défini comme un homme mutilé. Or si cela a un sens de soutenir que la normalité biologique de l'oeil est de voir, rien n'exige que l'homme, du point de vue de son humanité, doive être un voyant. Garrandés, qui fait l'objet de cet ouvrage est non-voyant, installé là où on ne l'attend pas : sur le terrain de la création artistique. Une rencontre qui ne peut que bouleverser toutes nos croyances. Dans ce contexte, c'est l'essence profonde de l'art qui est en même temps révélée.
La tradition littéraire étant, dans les faits, masculine, les chercheuses, critiques et théoriciennes, en particulier comparatistes, ont plus qu'un défi à relever : un territoire à (re)conquérir. La parole féminine comparatiste (si tant est qu'elle existe comme telle) est-elle un idéal, un moyen, un médium ? Une quinzaine de comparatistes, venues du monde entier, répondent à ces questions.
La haine de la pensée ou de la raison habite l'homme. Elle est une haine de soi comme sujet. C'est que la pensée demande à chacun d'avoir le courage de bousculer son narcissisme, c'est-à -dire de renoncer à la vaine espérance de la complétude. Aujourd'hui, cette haine de soi trouve son acmé dans des thèses qui mettent en péril nos démocraties, notamment qui tentent de nous convaincre que la valeur de l'universel se trouve au fondement de toutes les dérives et de tous les crimes associés à l'Occident. Alors que la philosophie, en tant qu'elle repose sur la pensée, a pu faire l'objet de dénigrements de la part de la conscience narcissique, étonnamment, aujourd'hui, c'est la philosophie elle-même qui cultive, sur son propre terrain, le rejet haineux du « sujet ». Un tel retournement est révélateur de l'ampleur de ce qu'il convient d'appeler un état de « catastrophe » de notre civilisation. Comment comprendre un tel phénomène ? Un lien très fort, quoique souterrain, existe entre la haine de la pensée et l'antisémitisme, point que révèle précisément l'entrée fracassante de ce dernier au coeur même de la philosophie. C'est ainsi que si l'analyse de la haine de la pensée conduit à une plus grande compréhension du phénomène persistant de l'antisémitisme, inversement, l'analyse de l'antisémitisme aide à mieux saisir le sens de la haine de la raison.
La question du mal serait assez simple si la science pouvait y répondre. Le mal est à comprendre ; entendons : il intéresse la philosophie. Si dans le projet de compréhension du mal déployé dans ce livre, l'Inquisition et la Shoah sont convoquées, c'est parce qu'elles offrent l'une et l'autre à observer et à penser le mal jusqu'à ses principes les plus fondamentaux. Il s'agit de proposer une compréhension évitant les simplifications de l'analyse et rendant compte de l'extrême complexité du sujet.
Les consciences contemporaines distinguent-elles que la Shoah n'est pas terminée ? Une des catastrophes produites par les principes de cet évènement historique inouï, encore trop rarement identifiée, est l'emprise visant à nier l'existence même de la Shoah : le négationnisme. Interroger le négationnisme c'est interroger la Shoah mais sous une autre forme, c'est interroger cette tentation suicidaire dont l'homme sait faire particulièrement preuve depuis le XXe siècle.
Les audaces et les ruptures radicales de l'art contemporain sont proprement déroutantes. Voici un éclairage n'omettant aucune forme de création. Il ne s'agit pas d'un dictionnaire de plus des arts contemporains, mais d'un véritable système théorique articulant la multitude des propositions artistiques contemporaines. l'Histoire générale contemporaines avec ses faits les plus troublants (totalitarisme, génocides, guerre nucléaire, terrorisme international) est aussi prise en compte.
Les idées d'impensable, d'incompréhensible... sont aujourd'hui "à la mode". Relativement à l'évènement épouvantable de la Shoah notamment, l'"impensable" préféré de nos contemporains, trop se plaisent à dire que l'on aurait bien là la preuve que la pensée peut se heurter à de l'altérité "radicale" et qu'elle doit, en conséquence, renoncer parfois à penser. Et si de telles idées étaient en vérité un subterfuge de plus pour empêcher la pensée de penser et, partant, pour dépouiller l'humanité de ce qui la fait être dans sa spécificité ?