Pourquoi Simon sourit-il autant? Et que cache-t-il derrière ce sourire? Que camouflent les costumes de mascotte qu'il emprunte ou les masques qu'il revêt? D'où lui viennent cette légèreté, cette juvénilité?
C'est à ces questions que Simon tente de répondre, en revisitant l'arrivée lumineuse du théâtre dans sa vie. L'auteur se dévoile et se donne sans demi-mesure. Avec une gravité qui prend aux tripes... mais avec le sourire.
- Mais Simon, tu dis tout. Garde-toi une petite gêne, pour l'amour.
- J'ai envie de tout dire. En fait, j'ai besoin de tout dire. J'essaie de mieux me cerner.
J'ai l'air transparent, mais je suis insaisissable comme une pile d'acétates.
Formé en interprétation théâtrale au Collège Lionel-Groulx, Simon Boulerice est un touche-à -tout épanoui. Chroniqueur radio et télé, il navigue également entre le jeu et la mise en scène. Surtout, il écrit : du théâtre, de la poésie et des romans, tant pour adultes que pour enfants. Parmi sa cinquantaine de titres : Simon a toujours aimé danser, Martine à la plage, Javotte, Edgar Paillettes, PIG, Le dernier qui sort éteint la lumière et L'enfant mascara.
Avec Simon Boulerice, un test de course de vingt mètres devient un exercice poétique bouleversant.
je suis poreuxla transpiration me calfeutre de détressemon corps est à boutde cette course à vide
Le «test du bip», largement répandu dans les écoles secondaires depuis 1980, évalue le cardio des élèves. Mais qu'est-ce qui se joue réellement lors de ce test? Entre épater la galerie et survivre à l'humiliation, il y a un univers irréconciliable. Pour le narrateur, surnommé Bouboule, l'échec est l'occasion d'accepter ses limites.
Les garçons courent plus vite est une ode aux perdants, aux derniers, aux survivants, aux gagnants de prix de consolation.
Une superbe réédition de ce titre fort apprécié à la courte échelle!
C'est Jocelyn qui a téléchargé Tinder sur mon iPhone
alors que j'étais à l'agonie dans un lit d'hôpital
pour me changer les idées et l'état matrimonial
merci
c'est Maxime et Tania qui m'ont installé Grindr
à ma demande suppliante
alors que j'étais jaloux de l'histoire d'amour d'Émile et de Ian
qui s'y sont trouvés
merci
c'est temporaire
depuis trois ans
mon moment n'est simplement pas venu
faut croire
Géolocaliser l'amour est un roman par poèmes racontant le désarroi d'un jeune homme qui s'en remet à des applications de rencontre pour dénicher l'âme soeur et qui se perd et s'écartèle aux quatre coins de la ville, y laissant chaque fois un peu de sa dignité.
Henri a l'impression d'être invisible. Tout le monde n'en a que pour son petit frère, Edgar. Edgar se costume tous les jours, même si ce n'est pas l'Halloween. Edgar parle en poèmes. Même la fée des dents accorde des droits spéciaux à Edgar! Il est grand temps pour Henri de montrer qui il est. Mais sait-il lui-même qui il est?Pas facile d'être le grand frère d'un enfant différent!
Même s'il vit tout près de l'école, Simon prend l'autobus scolaire tous les jours et est déposé le dernier. Le trajet lui permet lui permet d'observer France, la conductrice, et Diane, la brigadière, et d'être le témoin discret des liens qui se tissent entre elles. Mais surtout, le chemin cahoteux est l'occasion de rêvasser à l'envie d'être follement aimé, comme dans les films.
Veiller sur les brigadiers scolaires nous invite à voir plus loin que le quotidien, par le grand pare-brise de la vie, de l'imagination et de l'amour.
Trente ans après la fin de leurs études secondaires, quatre amis se concoctent un conventum personnel. Au mitan de leur vie, l'heure est au bilan. Leur amitié a-t-elle survécu? Le temps les a-t-il véritablement bonifiés? Leur homophobie n'était-elle qu'un reflet de l'époque? C'est ce dont doute Maryse, la narratrice blessée de cette histoire, qui, ado, aurait tant voulu être incluse dans le quatuor tricoté serré. Un soir d'après-bal, en 1990, malmenée par ce clan à la fois lumineux et toxique, Maryse a vécu le moment le plus traumatisant de sa vie. Depuis, le cinéma la cautérise autant qu'il assouvit ses fantasmes de vengeance. Mais comme ce serait doux de se venger pour de vrai, sans passer par la docile catharsis...
L'anorexie, une affaire de fille ? On serait tenté de le croire. Ce nouveau roman de Boulerice nous rappelle toutefois qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Léon ne semble avoir qu'un drame dans la vie : une chevelure pleine de pellicules. Pour un gars de quinze ans, c'est l'équivalent de la lèpre. Heureusement, il y a Léonie, sa correspondante de Lévis, qui dit le trouver beau ur ses photos.
Cynique, disjoncté et décapant, Martine à la plage est un roman hybride qui traite de l'obsession amoureuse, dans le style inimitable de Simon Boulerice, agrémenté des illustrations délicieusement vintage de Luc Paradis.
Martine distingue aussi mal la réalité que les lettres au tableau. Entre ses cours de conduite, le baby-sitting de la petite Chloé et son oisiveté de piscine, elle laisse cours à son désir amoureux à l'endroit de Gilbert, son voisin optométriste qui lui diagnostique une myopie croissante.
Ce n'est pas précisément un recueil de nouvelles.
Appelons plutôt ça un recueil de monologues dynamiques, conçus pour la scène, mais lisibles dans le confort reposant de son foyer.
Danser a capella, c'est sept personnages délicatement marginaux qui se livrent en vrac, ne lésinant pas sur leur désarroi ordinaire et ludique. On côtoie entre autres un caissier de Jean-Coutu costumé en chauve-souris qui tente de séduire un vampire, un v.-p. de boîte d'assurance pris de compassion pour une danseuse vedette peinturée dans un coin en pleine entrevue télévisuelle, une femme en peine d'amour qui fuit en Russie et participe à un marathon sur talon aiguille, sans oublier cet homme, ce Simon, alter ego de l'auteur, qui révèle comment il a perdu la foi, en muant live en plein coeur de son solo chanté à l'église paroissiale, devant les fidèles consternés.
Sept monologues, donc, qui donnent viscéralement envie de danser et de courir jusqu'à l'épuisement, mais surtout de vivre son unicité jusqu'au bout. Qu'il y ait musique ou pas.
Florence a un problème aux poumons, mais enseigne la natation ; pour elle, c'est toujours comme si elle respirait dans une paille. Léon a un problème aux yeux et est agent d'assurance ; pour lui, c'est toujours comme s'il regardait par le trou d'une paille. Leur rencontre chamboulera leurs vies. Et si les différences pouvaient devenir une force ? Et si l'amour pouvait naître au bout d'une paille ?
L'enfant mascara est une histoire d'amour à sens unique, comme on en voit partout, dans toutes les écoles secondaires. À cette différence qu'elle se conclut de manière particulièrement tragique. Inspiré par des faits réels qui se sont déroulés dans la ville d'Oxnard, en Californie, Simon Boulerice transpose dans la fiction l'un des meurtres homophobes, voire transphobes, les plus violents à s'être produits aux États-Unis, tout en rendant hommage à Larry/Leticia, un être rempli de désir, d'éclat et d'arrogance, dont la vie n'aura été que fulgurance.
Le jour de son onzième anniversaire Pierre-Henri apprend qu'il ne lui reste qu'une année à vivre. Junior, son meilleur ami, l'a lu dans les lignes de sa main. Le jeune garçon, dont le père est décédé un an plus tôt, se passionne pour l'astronomie. Il s'efforce de vivre ses 365 derniers jours entre sa mère dépressive, les conseils plus ou moins judicieux de Junior et son attirance envers Lyra, une jeune fille sourde et muette qui s'exprime par le langage des signes.
En tombant de son vélo, Samuel s'est fracturé le poignet. Sa blessure a un effet inattendu : à l'école, le garçon devient soudain le centre d'attention et tous ses camarades veulent décorer son plâtre. Son amie Anna y dessine même un coeur dans lequel elle inscrit une série de chiffres. Une fois guéri, Samuel refuse de se séparer de son précieux plâtre tant qu'il n'aura pas réussi à découvrir la signifi cation de ce mystérieux code.
Antonin et Ludivine Bonneville revisitent la maison de leur enfance. Antonin ne ressent rien. Jusqu'Ã ce que...
Antonin est interprète en langue des signes. Ludivine est une actrice très théâtrale. Le silence et le bruit se rencontrent; l'ombre et la lumière se côtoient; et la joie de chanter dans la cage d'escalier revient comme une invitée surprise...
L'écho fait son travail. Tant d'année plus tard, les voix résonnent encore.
Tout le Québec a été bouleversé par l'affaire Cédrika Provencher. Avec Je t'aime beaucoup cependant, Simon Boulerice propose un roman percutant qui s'inspire de ce drame. Depuis des années, Rosalie traîne un poids immense lié à la disparition non élucidée de sa meilleure amie, Annie-Claude, alors qu'elles avaient neuf ans. Lorsque les ossements d'Annie-Claude sont découverts dans un boisé proche de leurs maisons familiales à Magog, les souvenirs des derniers jours d'une enfance volée noircissent de plus en plus le quotidien de Rosalie, au point d'entacher sa relation avec Vincent, son amoureux. Serait-ce possible qu'une peine d'amitié soit plus vertigineuse qu'une peine d'amour ?
Privés d'électricité suite à une forte pluie verglaçante, les Bonneville se retrouvent à faire du camping autour du poêle à bois, au sous-sol de leur maison, jusqu'à ce qu'un arbre s'écroule au milieu du balcon. ÂCommence alors un périple qui débute chez les voisins et se termine enfin au gymnase de l'école primaire, où ils sont Âaccueillis par l'armée et la Croix-Rouge.
On dit que les familles heureuses n'ont pas d'histoire et pourtant...
Arnold et Alia sont jumeaux et vivent avec leurs deux pères qui s'aiment. Tandis qu'Arnold préfère ne pas être remarqué et dessine discrètement des superhéros musclés, Alia parle haut et fort de sa famille particulière. À l'approche de leur treizième anniversaire, leurs pères entreprennent d'écrire 13 lettres qui dévoileront lequel des deux est le père biologique. Au fil des aléas du quotidien, de leurs déductions concernant leur génétique et des émissions de télévision qu'ils ne veulent pas manquer, les jumeaux découvrent que l'histoire d'amour réelle de leur famille vaut bien celles qu'ils écoutent compulsivement à la télé.
- Une maison, c'est l'amour. Pis là , y a pus de maison. Faque y a pus d'amour.
- Pis nous autres? On est des cotons?
Murielle reçoit ses deux filles et sa belle-soeur pour un ultime repas clandestin dans la maison familiale qu'elles doivent abandonner. Entre la musique de John Cage, les ustensiles échappés au sol, le fantôme du père de famille et la crème glacée qui fond sur la pantry, elles plongent dans un doux délire collectif en évoquant les moments précieux passés dans cette demeure ancestrale.
Ce jour-là , on gèle au Beau Débarras. Le chauffage est cassé et une précieuse mitaine a été perdue par le jeune Abdou. Sa maman y avait brodé avec amour un coeur en satin.
Danser pour se réchauffer, fouiller dans les mitaines retrouvées, faire la différence entre une moufle et une mitaine ou aiguiser ses talents d'artiste: toutes les solutions sont bonnes pour raviver la chaleur et le réconfort.
Personne ne sera laissé pour compte dans ce lieu où tout prend vie!
Monsieur Shimodori est discret et timide. Ses oiseaux sont les seuls à profiter de ses talents d'interprète. Quel dommage ! Mais quand Isadora doit s'absenter du travail, et grâce aux encouragements de madame Toinette, les choses pourraient bien changer...
Une histoire de sushis, de points d'exclamation et de public ébloui...
Parce que la vie est un spectacle !
C'est jour de fête au Beau Débarras ! La préparation d'une surprise pour l'anniversaire de La Castafiore occupe tout le monde. Mais voilà que la jeune Borrasca débarque en coup
de vent ; elle a égaré sa flûte à bec et elle en a besoin pour son examen de musique !
Menant de front la quête de la flûte et la recherche d'un cadeau significatif, les brocanteurs sauront remplir leurs missions tout en découvrant la musique et la poésie !
Yann espère ne pas perdre la face devant Maude.
Nouvelle tirée du recueil Être un héros - Des histoires de gars:
Être un héros, c'est :
o affronter le héros de l'histoire qu'on s'écrit ;
o oser passer pour un lâche ;
o travailler, travailler, travailler - un héros, il faut que ça travaille ;
o aller au bout de soi, quelle que soit l'époque ou le lieu ;
o prendre sa vie en main ;
o être intimement convaincu qu'un héros sommeille en nous, n'attendant que les circonstances
pour se manifester ;
o déballer ses cadeaux de Noël avec des mitaines à four, se permettre de s'émouvoir même quand on écoute
du Mariah Carey ;
o savoir passer à travers les secousses éprouvantes et apprendre à vivre avec la colère, quand on voit
Magalie Simard en embrasser un autre ;
o et c'est résister, résister clandestinement, mais résister quand même quand on voit son père se faire
arrêter.
Être un héros, c'est tout ça. Du héros de papier au héros de l'histoire, du héros de tous les jours au héros d'un soir, neuf auteurs de la relève déclinent ce thème avec sincérité et sérieux, mais aussi avec humour.
Les couleurs sont à l'honneur aujourd'hui au Beau Débarras! Tandis qu'on discute des vêtements colorés de Sasha, le jeune Arun vient chercher de l'aide. Son crayon d'un bleu précieux est si usé qu'il en est devenu inutilisable. Toutefois, le coloriage du ciel de son dessin n'est pas terminé et le concours auquel il veut soumettre l'oeuvre se termine aujourd'hui. Il faut vite un nouveau crayon de la même teinte!
La quête du crayon conduit vers d'heureuses découvertes à propos des couleurs et des artistes, mais aussi des expressions! Le temps est venu d'aiguiser son sens de l'observation, d'être créateur et d'imaginer une solution inattendue au problème d'Arun!
Un roman d'amour atypique entre un gamin de 9 ans et un adolescent roux. Les Jérémiades, c'est l'autopsie d'une passion dévorante qui habite un enfant éperdu d'amour et d'absolu.