Même s'il vit tout près de l'école, Simon prend l'autobus scolaire tous les jours et est déposé le dernier. Le trajet lui permet lui permet d'observer France, la conductrice, et Diane, la brigadière, et d'être le témoin discret des liens qui se tissent entre elles. Mais surtout, le chemin cahoteux est l'occasion de rêvasser à l'envie d'être follement aimé, comme dans les films.
Veiller sur les brigadiers scolaires nous invite à voir plus loin que le quotidien, par le grand pare-brise de la vie, de l'imagination et de l'amour.
Avec Simon Boulerice, un test de course de vingt mètres devient un exercice poétique bouleversant.
je suis poreuxla transpiration me calfeutre de détressemon corps est à boutde cette course à vide
Le «test du bip», largement répandu dans les écoles secondaires depuis 1980, évalue le cardio des élèves. Mais qu'est-ce qui se joue réellement lors de ce test? Entre épater la galerie et survivre à l'humiliation, il y a un univers irréconciliable. Pour le narrateur, surnommé Bouboule, l'échec est l'occasion d'accepter ses limites.
Les garçons courent plus vite est une ode aux perdants, aux derniers, aux survivants, aux gagnants de prix de consolation.
Une superbe réédition de ce titre fort apprécié à la courte échelle!
Yann espère ne pas perdre la face devant Maude.
Nouvelle tirée du recueil Être un héros - Des histoires de gars:
Être un héros, c'est :
o affronter le héros de l'histoire qu'on s'écrit ;
o oser passer pour un lâche ;
o travailler, travailler, travailler - un héros, il faut que ça travaille ;
o aller au bout de soi, quelle que soit l'époque ou le lieu ;
o prendre sa vie en main ;
o être intimement convaincu qu'un héros sommeille en nous, n'attendant que les circonstances
pour se manifester ;
o déballer ses cadeaux de Noël avec des mitaines à four, se permettre de s'émouvoir même quand on écoute
du Mariah Carey ;
o savoir passer à travers les secousses éprouvantes et apprendre à vivre avec la colère, quand on voit
Magalie Simard en embrasser un autre ;
o et c'est résister, résister clandestinement, mais résister quand même quand on voit son père se faire
arrêter.
Être un héros, c'est tout ça. Du héros de papier au héros de l'histoire, du héros de tous les jours au héros d'un soir, neuf auteurs de la relève déclinent ce thème avec sincérité et sérieux, mais aussi avec humour.
Elliot adore les nuages, mais il déteste les taches blanches qui sont apparues sur ses mains et grandissent un peu plus chaque jour. À l'école, ses camarades de classe, intrigués, commencent à poser des questions.
Pourquoi changes-tu de couleur? Vas-tu devenir tout blanc comme Michael Jackson?
Elliot a honte de ses mains qui se décolorent, mais il est aussi inquiet: «Jusqu'où cela ira-t-il? Si toute ma couleur disparaît, est-ce que je vais disparaître, moi aussi?» se demande-t-il.
Grâce à son imagination débordante, celui que son père surnomme affectueusement «le pelleteur de nuages» trouvera enfin un sens et une beauté à cette différence
Maintenant que ses parents sont séparés, Ludo a deux maisons : une à la campagne, l'autre à la ville. Le garçon n'aime pas trop aller chez son père, où il n'a pas d'amis, même s'il adore l'animation de la ville et que les feux de circulation le fascinent.
Il est même convaincu qu'un petit monsieur se cache dans le poteau, travaillant nuit et jour à réguler la circulation. N'écoutant que son grand coeur, le petit garçon va sortir dans la nuit pour tenter de récompenser ce vaillant travailleur de l'ombre.
Un texte tendre et lumineux, mis en valeur par des aquarelles aux couleurs vibrantes, qui rappelle que l'empathie et la générosité sont de merveilleux outils pour surmonter sa peine.