L'oeuvre de Proust ne s'explique ni par les intuitions intemporelles de l'écrivain ni par quelque rumination autistique. Il est temps d'abandonner ces préjugés des années trente et de donner à cette oeuvre sa vraie physionomie, de la situer dans le débat esthétique international qui porte jusqu'à l'orée du XXe siècle les étranges propositions du romantisme allemand. Vers cette autobiographie fictive, A la recherche du temps perdu, convergent en réalité les longues spéculations que Proust a menées à partir de propositions qu'il a passionnément discutées, transposées en toutes sortes d'écrits (essais, préfaces, Jean Santeuil, Contre Sainte-Beuve), avant qu'elles puissent, enrichies d'autres adjonctions idéologiques, servir de socle épistémologique au livre qui a fait sa célébrité. C'est par une enquête qui ne se limite ni à la littérature ni au territoire français, par la remise en question des interprétations imposées aux écrits proustiens, que cette étude peut retrouver les lignes de force qui commandent une fabrication imaginaire et éclairent sa modernité plastique.
A propos des obsessions du romancier, philosophe, peintre et traducteur de Nietzsche.
Observable depuis quelque temps, l'intérêt pour le sujet contraste avec le structuralisme des années 1960 : sujet, c'est-à -dire l'homme comme individu, moi, conscience, mais aussi subjectivité épistémologique, sujet social, sujet juridique... Peut-on penser ce retour du sujet en termes neufs et rigoureux ? C'est la tâche d'une réflexion où se confrontent et se conjoignent philosophie et sciences humaines, histoire, sociologie, linguistique, psychanalyse, droit. On peut alors montrer comment et pourquoi le sujet a été éliminé comme une illusion opposée au culte de l'objectivité, alors que, dans ses comportements, l'homme du XXe siècle tient à affirmer son identité personnelle. Répondre à cette interrogation, c'est éclairer la révolution intellectuelle du tournant du XXe siècle : c'est seulement en soumettant les diverses formes du sujet aujourd'hui employées à une discussion approfondie qu'on peut les articuler entre elles et dégager ainsi les lignes de force de notre culture.
De Pline l'Ancien aux catalogues du Louvre de Napoléon Ier, en passant par les chroniqueurs florentins du Quattrocento, Vasari, les Hollandais et les Espagnols - en leurs "siècles d'or" respectifs - l'Académie royale de peinture et les hommes des Lumières, ce tome I voudrait placer quelques balises, pour éclairer le long cheminement d'une discipline, qui s'est lentement dégagée de la théorie, de l'éloge ou de l'anecdote, avant de célébrer son triomphe scientifique : cette histoire de l'art, maintenant contestée, peut-être pour avoir oublié qu'elle resterait toujours un "art".
L'histoire de l'art est l'admirable et impérissable "monument", que les hommes ont élevé à l'art qu'ils avaient reçu en héritage de leurs ancêtres. Étudier ce monument, ses fondations, ses divers étages, son décor changeant, ses annexes et ses archives, c'est faire l'Histoire de l'histoire de l'art. Ce livre n'en présente ni le modèle, ni l'achèvement. Il se voudrait seulement la mise à l'épreuve d'une méthode et d'une ambition, dont la pertinence et la justification seront appréciées en meilleure connaissance de cause après la parution du second tome, qui terminera ce long itinéraire, des Grecs à l'école de Vienne.
Une description clinique et physiologique des auteurs du XIXe siècle réalisée à partir des récits réalistes qui sont une véritable mise en texte du corps humain.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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« À la recherche de l'intimité d'une écriture », ainsi pourrait-on résumer la quête qui a motivé ces pages. D'abord attentive aux variations qu'imprime Hawkes aux lieux communs de la fiction, cette étude s'écarte de plus en plus des stratégies affichées, puis des déboîtements plus discrets, pour se situer enfin à la frange du discours, là où le sens se dérobe. La lecture proposée tente d'éviter toute projection sur le texte. Elle se voudrait l'analyse d'un lyrisme extrême, reconnu dans son altérité là où on ne l'attend pas. Ainsi le discours narratif, soumis à un éclairage horizontal, révèle sa texture la plus intime ; un relief que les aspérités explicites auraient pu rendre insignifiant. L'enjeu d'une telle lecture-analyse, outre l'accès à la spécificité la plus masquée du texte, c'est de révéler au lecteur, sur sa propre intimité, des perspectives qu'il n'aurait pas su reconnaître avant d'accomplir le voyage initiatique. Car l'écriture de Hawkes a cette qualité et cette exigence, de laisser au bout du trajet un lecteur modifié.
François de Salignac de La Mothe-Fénelon est connu pour avoir, sur la demande de Madame de Maintenon, veillé à l'éducation des ducs de Bourgogne, d'Anjou et de Berry ; on lui attribue également le "quiétisme". Mais qui a lu les discours et prédications de celui qui fut baptisé "Le Cygne de Cambrai" après sa disgrâce ; ils furent pourtant sans doute aussi nombreux que ceux de Bossuet, l'autre orateur de ce siècle. Il convenait d'en dresser ici l'inventaire, d'en étudier le message, et la technique.
Mary + Shelley : deux parties pour un même nom, celui d'une femme, épouse, mère, écrivain, née à la fin du XVIIIe et morte dans la seconde moitié du XIXe. Mais l'écrivain ne fut-elle pas partiellement rejetée dans l'ombre de Percy Shelley, son époux ? Qui fut véritablement cette romancière, nouvelliste, dramaturge, poétesse, essayiste, biographe, qui écrivit aussi plusieurs récits de voyage ? De sa formation de romancière à ses opinions politiques, sociales, religieuses, etc. en passant par son style, Jean de Palacio dépeint Mary Shelley dans toute sa complexité.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage, consacré à la mentalité française et proposé par le Centre d'Étude des Civilisations de la Faculté des Lettres et sciences humaines de Paris-Nanterre, est une anthologie réunissant d'une part des textes littéraires ou historiques d'époques différentes, d'autre part des fragments d'essais d'ethnopsychologie composés pour la plupart dans le second quart du XXe siècle.
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Cet ouvrage articule - autour du concept d'espace sonore - toute une réflexion esthétique, portant sur les principaux éléments du langage musical au XXe siècle. De Schnberg à Cage, en passant par Berg, Webern, Boulez, Stockhausen, Xenakis, Liget, et bien d'autres encore, les compositeurs contemporains les plus importants sont ainsi étudiés, sous l'angle de leur contribution particulière à l'élaboration de cette nouvelle morphologie de l'espace musical. De l'examen approfondi de leurs écrits théoriques, et de l'analyse détaillée de leurs oeuvres, se dégage ainsi un réseau de nouveaux modèles analytiques, qui permet de serrer - au plus près - la réalité du langage musical contemporain. Illustré de nombreux exemples musicaux, ce livre s'adresse aussi bien au musicien professionnel, qu'à l'amateur éclairé, ou au profane en quête d'informations claires et précises sur la musique moderne.
La notion de chaîne de référence est relativement récente. Née du souci informatique de donner - aux machines - les moyens d'interpréter la référence sur du long terme et en continu, elle est entrée en linguistique par le biais de questionnements ayant trait à l'expression de la référence et à la structuration des textes.
D'un point de vue référentiel, les chaînes de référence rendent compte du fait que la plupart des textes évoquent des individus de façon constante, mais au moyen d'expressions linguistiques aussi diversifiées que les noms propres, pronoms, et groupes nominaux non moins variés. Comment repérer, sous une telle diversité formelle, la constante référentielle ? C'est l'une des questions auxquelles tente de répondre cet ouvrage, en proposant une étude systématique, fondée sur des exemples attestés et fabriqués, des chaînes de référence dans le but de les délimiter - concrètement mais aussi théoriquement -, d'en déterminer les modes de composition les plus typiques, ainsi que la structure.
Dans ce système référentiel, le nom propre apparaît comme une expression-phare. D'une part, il est, comme l'ont démontré les psycholinguistes, un attracteur cognitif puissant, qui sert à hiérarchiser les référents d'un texte, à distinguer ceux qui sont saillants et donc capables de susciter des chaînes de référence bien particulières. D'autre part, le nom propre manifeste de réelles aptitudes structurantes, qui opèrent à d'autres plans de l'organisation textuelle que le strict plan référentiel, comme à celui de la phrase, par exemple, dont on l'a longtemps tenu à l'écart. Mais il rencontre aussi des unités structurelles marquées, entre autres, par le découpage en paragraphe ou par des connecteurs sur lesquels il exerce également son influence sémantique. Comment se régulent ces inter-actions entre les chaînes de référence et les unités phrastique, interphrastique et discursive ? Quelle part y prend le nom propre ? C'est à quoi ce travail propose des éléments de réponse.
Éclairé par les analyses pragma-sémantiques, qui ont décrit le fonctionnement des marques référentielles, par celles qui ont systématisé les modalités de structuration textuelle, mais aussi par les études menées en psycholinguistique sur l'interprétation de nom propre et du pronom personnel, cet ouvrage tente à son tour d'éclairer une unité textuelle nouvelle, motivante pour les linguistes, les psycho-linguistes, les chercheurs en intelligence artificielle et, plus généralement, pour ceux que la référence et la cohésion textuelle intéressent.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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