Le dernier album de Tintin, Tintin et L'Alph-Art, n'a jamais fait l'objet d'une étude, ce livre est la première publication à ce sujet. L'album, inachevé en raison de la mort d'Hergé, se « conclut » sur l'image de Tintin conduit à la mort ; beaucoup ont souhaité « terminer » le récit, sauver la vie de Tintin (albums pirates). L'auteure s'interroge sur cette notion d'inachèvement de l'oeuvre d'Hergé, La dernière aventure de Tintin et d'Hergé. Hergé voulait-il envoyer un signal en faisant disparaître « définitivement » Tintin ? Son oeuvre prend-elle tout son sens grâce à cet inachèvement ? A partir de ce travail détaillé, nourri par une iconographie très riche l'auteure élargit son propos en se penchant sur les rapports entre Hergé et la peinture d'une part - sa seconde passion non aboutie - et entre la BD et la peinture d'autre part.
Hergé, le créateur de Tintin et Milou a, dès ses débuts, choisi pour son oeuvre principale le titre Les Aventures de Tintin. L'intitulé demeurera, même après l'apparition du capitaine Haddock. 90 ans après la naissance de Tintin, l'oeuvre garde toute sa force et reste ouverte à la relecture et aux commentaires. Pour notre part, nous avons choisi de nous focaliser sur le concept de l'aventure qui fait la part belle aux rebondissements et à l'ingéniosité du héros. Observer ce qui déclenche le départ à l'aventure pour Tintin, flâner du côté des grands reporters qui ont pu influencer Hergé, naviguer des premiers reportages aux quatre coins du globe à l'aventure intérieure de Tintin au Tibet, c'est se pencher sur "le mythe de l'aventure" dans les 24 albums de Tintin. Ce cheminement plus ou moins inédit pouvait être prometteur de nouvelles découvertes.
Moulinsart... J'y suis entré un jour de l'été 57, n'y connaissant personne, ni Haddock, ni Nestor, ni Tryphon ni même Tintin. Une belle maison en pierre blanche avec de hautes toitures d'ardoises sur lesquelles brillait un ciel bleu. Je ne suis pas revenu de cette première visite. J'ai arpenté sans fin, pendant soixante-quatre ans, le château du capitaine, toujours étonné de m'y perdre, comme on s'égare régulièrement dans les couloirs, revisités chaque nuit, d'une demeure onirique.
Découvert sur l'étal d'un brocanteur bruxellois, ce carnet contient les notes de voyages et les photographies prises par un journaliste du défunt Petit Vingtième. Elles concernent les reportages qui l'ont conduit de Russie en Palestine entre janvier 1929 et mai 1940. En recollant la garde du quatrième plat de ce carnet, j'ai découvert au verso du carton cette courte phrase manuscrite : « Ce sont les knickerbockers que j'affectionne tant qui me confèrent cette allure juvénile, mais ne vous y fiez pas... » En lisant ces mots, comment ne pas songer à l'éternelle jeunesse de Tintin ? Ce carnet lui appartint-il ? Toujours est-il que les notes de ce carnet croisent les premières aventures de Tintin et, comme elles, donnent un reflet de ce que fut l'entre-deux-guerres.
Tintin est souvent armé mais c'est surtout lui qui est victime de la violence. Ses aventures se déroulent généralement dans un contexte réel. Hergé savait utiliser l'actualité pour donner tout le réalisme qu'il souhaitait à ses albums. Certaines guerres sont bien réelles comme dans Le lotus bleu ou L'oreille cassée. D'autres paraissent imaginaires et pourtant... Comment faire la part entre la réalité et la fiction ? C'est tout le but de cet ouvrage qui fourmille d'informations très précises aussi bien dans les conflits abordés que dans le choix des armes, légères ou lourdes ! Plus de 150 entrées pour revivre en détail une grande page de l'Histoire du XXe siècle.
Curieusement, alors que tout a été dit ou presque sur Hergé et Tintin, peu d'analyses ont été consacrées aux femmes dans une oeuvre pourtant universelle. Cela signifie-t-il que cette moitié de l'humanité est si peu présente dans les 24 albums qu'il n'y a rien à en dire ? L'univers du petit reporter serait-il uniquement masculin ? Ce livre a pour ambition de combler cette lacune, en s'interrogeant sur cette rareté, et de faire le point sur la pertinence de la critique la plus répandue à l'encontre d'Hergé : la misogynie du monde de Tintin...
Hergé avait parsemé ses albums de mots ou d'expressions en langues étrangères dont il ne fournissait pas la traduction. Certains lecteurs se demandent même si ces transcriptions ont un sens : pour l'essentiel, la réponse est oui. Mais que signifient-elles ? C'est là l'objectif de ce petit ouvrage : profiter des aventures de Tintin pour découvrir d'autres langues, parfois l'origine étrangère de certains noms et, surtout, fournir au lecteur la traduction de tout ce qui est écrit dans des langues autres que le français. Hergé nous réserve quelques surprises, pour notre plus grand plaisir !
Vous avez déjà lu des albums d'Hergé et vous pensez bien les connaître. Mais est-ce si sûr ? Ainsi, par exemple, vous souvenez-vous de l'événement très important qui a inspiré Le Sceptre d'Ottokar ? Savez-vous pourquoi le Pérou n'a pas du tout apprécié la parution de L'Oreille cassée ? La gare de Moulinsart a-t-elle existé ?... En cherchant la réponse à ces 300 questions vous allez lire ou relire les albums avec un autre oeil et vous saurez pourquoi ils sont destinés aussi bien aux enfants qu'aux adultes de 77 ans et même plus !
Au cours de ses nombreux voyages, de 1929 à 1976, Tintin n'hésite pas à se fondre parmi la population qui l'entoure en adoptant ses costumes. La lecture des albums des aventures de Tintin permet d'analyser presque un demi-siècle de mode vestimentaire en Europe et d'admirer des costumes venus des pays où Tintin était censé exercer son métier de reporter : en Amérique, en Asie, en Afrique. Hergé a mis un soin particulier à reproduire les vêtements de l'époque des habitants des pays traversés par son héros.
En partant à la découverte des contextes géographique et historique des albums qui ont enchanté notre enfance, on les relit avec un tout autre regard, même après 77 ans ! Et si la lecture des aventures de Tintin pouvait nous permettre d'enrichir nos connaissances ? C'est tout le pari de cet ouvrage qui analyse chacun des vingt-trois albums et qui promet quelques surprises...
Cet ouvrage a été conçu pour aider le lecteur à identifier les influences artistiques, picturales, cinématographiques, musicales ou littéraires du père de Tintin. Où peut-on voir un tableau de Picasso ou un autre de Sisley ? Quels designers modernes ont inspiré Hergé pour représenter le mobilier présent dans les albums ? Quels cinéastes ont influencé Hergé ? Avec les moyens de l'époque, Hergé avait réussi à rassembler une documentation très variée, tant artistique que scientifique.
Réalisés dans le cadre d'une recherche qui visait à cerner les conditions de production et de réception de la bande dessinée d'auteurs africains et les parcours d'affirmation de certains d'entre eux dans le champ européen de langue française, les entretiens présentés dans ce livre abordent, du point de vue des auteurs, des sujets tels que la formation dans le pays d'origine, les débuts, les modèles et les choix artistiques, l'identité ou la présentation de soi, les instances de légitimation, l'entrance dans le champ européen ou dans d'autres champs. Le livre comprend une soixantaine de notices biobibliographiques et une bibliographie de la bande dessinée d'auteurs africains, notamment francophone, et des études et documents à propos de la bande dessinée africaine.