Certains fantômes hantent les demeures, d'autres les coeurs... Londres, 1914. Atteinte de la maladie des os de verre, Clara vit recluse depuis toujours, choyée par une mère qui lui raconte le monde. À sa mort, la jeune femme prend son destin en main et s'initie clandestinement à la botanique.
Elle est bientôt engagée par Mr Fox pour créer sur son domaine une serre de plantes exotiques. Mais, à peine arrivée à Shadowbrook, elle ressent un étrange malaise. Le mystérieux maître des lieux brille par son absence, la gouvernante est terrifi ée, et une présence semble hanter les couloirs de la demeure, où les fl eurs fanent en quelques heures...
Avec son étrange héroïne à la peau diaphane,
Un jardin de mensonges est un brillant hommage aux grands romans gothiques. C'est aussi le récit de l'émancipation d'une femme qui tente de reprendre possession de sa vie et de son corps, servi par une plume aussi vénéneuse que sensuelle...
Une jeune orpheline tente de comprendre l'acte fou qui a conduit sa mère au meurtre en 1893, drame qui a marqué au fer rouge son existence et condamne ses amours avec Armand.Orpheline, Mathilde a grandi dans le pensionnat des Soeurs de la Charité au Puy-en-Velay. En 1913, lors d'une promenade, elle croise Armand, l'unique fils de la prospère famille Josserand. C'est le coup de foudre. Mais les parents du jeune homme font tout pour éloigner la jeune fille : Armand est déjà promis. En outre, Mathilde n'est qu'une simple lingère, et surtout elle serait la fille d'une criminelle, Lise Leclerc, condamnée au bagne pour le meurtre de quatre personnes. Mathilde, pour espérer goûter au bonheur, doit faire la lumière sur son passé. Elle se lance dans une quête effrénée pour comprendre l'acte fou commis par sa mère vingt ans auparavant et démêler l'écheveau que fut la vie de Lise Leclerc.
Entre mystère et vengeance.
Nauroy, 1917, les Allemands occupent les restes du village de?truit, le Cornillet et les monts de Champagne. La guerre fait rage sur le front ouest. De la mer du nord a? la frontie?re suisse, tout n'est que ruines. Dans cette de?solation, E?milie, une orpheline de dix ans, se?me des fleurs sur les tombes des soldats...
Francfort, 1914. Ludwig est impatient de recevoir sa convocation pour partir à la guerre, même si partir au front implique de s'éloigner de sa bien-aimée. En tant que soldat allemand, il a le sentiment d'être enfin pleinement accepté par sa patrie qu'il souhaite servir au mieux. Bordeaux, 1914. Quand Louis, le fils d'un boulanger, apprend la déclaration de guerre, le temps est encore à l'insouciance. Malgré ses peurs, il écrit avec fierté à son père que, une fois au front, il pourra enfin se rendre utile au peuple français.
Au coeur des horreurs de la Première Guerre mondiale, ce livre retrace le destin de ces deux protagonistes juifs. Sur la base de nombreux documents historiques, Avi Primor aborde les thèmes du premier amour, de l'absurdité de la guerre et du besoin d'appartenance.
« Le 4e bataillon - celui de Marius - partira ce soir de Briançon. Henriette n'y tient plus, à la nuit tombée elle est sortie, elle descend les ruelles, elle s'aventure jusqu'à la barrière face aux convois qui
attendent. ''Marius ! Je suis là... as-tu tout ce qu'il te faut... ? '' Elle court... elle croise ses pieds dans le fourreau noir de sa robe, elle tient son chapeau et elle court. Là-bas le train crachant des étincelles dans un panache de vapeur blanche, doucement, s'en va, disparaît. »
Être une femme en 1914 n'est pas la meilleure place pour exercer l'art d'être libre, aimer à sa guise, mépriser une guerre mondiale que l'on juge insensée. Henriette vient d'épouser Marius, l'amour de sa vie. Contre la mort qui rôde, elle engage un combat personnel.
Cent ans plus tard, Cottage des Dunes revient sur l'histoire de ces deux amoureux face à la déchirure. Une histoire vraie, celle d'une femme en guerre, nous parlant de courage sans compromis, de la bêtise des uns, de la souffrance des autres, d'une nation qui n'en revient pas - et, malgré tout, de vie.
Printemps 1917 dans un village de Lorraine annexée. Ici les drames de la Grande Guerre sont ceux de la misère et des passions enfouies. Ute Lange, la jeune institutrice allemande confrontée à une population hostile et qui vit un amour impossible et muet ; Anabelh, la femme simple qui a vu son mari revenir du front russe traînant un cochon derrière lui et psalmodiant le nom mystérieux d'Anioutka ; Liz, l'adolescente fermée sur son secret : chacun ira au bout de son destin de haine ou d'amour, impuissant à saisir le mystère de ses actes.
Avec cette très belle chronique villageoise à plusieurs voix, Roger Bichelberger poursuit, dans la continuité dUn exode ordinaire (prix Roland Dorgelès et Peter Wust), le roman de la Lorraine qu'il connaît bien ; roman d'un terroir au parler savoureux, dont les humbles reflet de tous les humbles de la terre gardent au plus profond d'eux-mêmes leur vérité : la violence et le crime, comme chez des personnages de Tolstoï, ont l'intensité de la ferveur et du repentir. Au coeur de leurs folies, Anioutka, image émouvante de l'enfance blessée, brille d'une lumière insolite et donne à ce nouveau roman de Roger Bichelberger une singulière force poétique.
« Le verre liquide enrobe l'extrémité de la canne comme une grosse goutte de miel rose très épais, comme une gelée de fruits en train de prendre. L'attention de Séraphin est maintenant rivée là-dessus et il salive. Un filet de bave coule de sa bouche ouverte. Et c'est vrai que cela donne immédiatement l'idée d'une chose extrêmement douce et sucrée, et que cette belle lisseur épaisse donne envie d'y mordre. »
De l'ange, il a le prénom, mais aussi la grâce. Séraphin, qui à dix ans sait à peine parler, porte en lui un silence plus étourdissant encore que le fracas du verre, une force muette et opaque dont il semble prisonnier.
Un roman fascinant hanté par ce personnage d'enfant dont la présence silencieuse et magique suffit à remettre en question le monde et les hommes qu'il rencontre.