Le chocolat achève de conquérir la planète avec l'arrivée de nouveaux pays consommateurs comme la Chine, ou encore avec le développement récent d'une filière locale de fabrication de chocolat dans des pays traditionnellement producteurs de cacao (Pérou, Brésil, etc.).
Un et à la fois multiple, le chocolat n'a cependant pas le même goût à New York qu'à Tokyo, ou même à Bruges qu'à Paris. La culture gastronomique propre à chaque pays influence directement l'idéal aromatique d'un produit versatile par essence. Le chocolat sera, bien évidemment, perçu différemment en tablettes, en bonbons, en barres, en entremets ou en breuvages. Comment localiser, analyser voire apprécier « les goûts du chocolat dans le monde ». Telle est la thématique que nous vous proposons d'explorer à travers cet ouvrage collectif.
Nous n'avons pas un rapport froid à la nourriture, on ne fait pas que de s'alimenter, il y a quelque chose de bien plus profond, complexe et sacré qui se construit chaque jour. Les contributeurs , philosophes, chercheurs et conférenciers, se sont donné la liberté de travailler sur la perception ou l'interprétation, le désir ou la conscience alimentaire, la passion ou l'expérienciation, la temporalité, la culturalisation, les tendances, l'artification, la théâtralisation, la matière, l'esprit, l'éthique du bien manger comme du sain, qui conceptualisent notre nourriture de demain.
Cet ouvrage tente d'observer la «Cuisine de demain » à travers le regard d'une trentaine de chefs cuisiniers. Ils s'essayent tous à réfléchir, aux défis du XXIe siècle qui modifieront les pratiques culinaires de notre futur immédiat. Compte tenu des évènements que vit le monde de la restauration, dus aux pandémies sanitaires, aux turpitudes économiques et aux évolutions de la société de consommation, cheffes et chefs apportent ici leur vision sur les formes originales et créatives de la cuisine. Au travers de leurs savoir-faire culinaires, de la marchandisation et de la culture, la cuisine correspond à l'image d'un chef, d'un territoire comme d'une époque. C'est de cette phénoménologie qu'il est question à notre époque dans les cuisines des restaurants.
Depuis dix ans, l'IMC, norme médicale, sert de repère sociétal pour classer le corps obèse et le corps mince, nouvel idéal esthétique contemporain. Cette norme médicale a peu à peu glissé vers un indicateur esthétique social. L'alimentation fabrique le corps et sert donc à façonner son esthétique corporelle. Pour les femmes, la norme esthétique est depuis dix ans, en France, associée aux fesses musclées et aux gros seins. La recherche de cette beauté plastique sert les discours sur des aliments magiques conduisant à cet idéal esthétique. Pour les hommes, le corps idéal est un cerveau boosté dans un corps d'athlète. Il reste qu'aujourd'hui, un corps musclé et mince constitue la valeur esthétique dominante pour les hommes et les femmes. La quête des normes se lit dans l'alimentation de la population française que nous avons interviewée.