Pourquoi, dans les débats actuels concernant la "fin de la nature" et le "ré-ensauvagement", personne ne parle-t-il de jardins ? Notre espèce réexamine sa place, ses responsabilités, dans le mouvement perpétuellement réciproque du vivant. Des jardiniers peuvent-ils aider à créer des équilibres bénéfiques à toutes les parties, humains et non humains ? Quelle place pour un "jardin planétaire" local, unique et "ensauvagé" ? Réponses à la fois historiques, philosophiques et pratiques
Quantité d'ouvrages traitent des divers éléments qui composent les jardins. Aucun, à ce jour, n'a exploré le plus simple : le gazon. Or les sources littéraires et iconographiques dont nous disposons révèlent la place fondamentale du gazon dans la culture occidentale, son importance symbolique comme son rôle à la fois structurant et sensible. S'appuyant sur de nombreuses archives et une riche iconographie (plans, peintures, photographies et cartes), convoquant textes scientifiques, littéraires et philosophiques de l'Antiquité à nos jours, s'entretenant avec Jacques Moulin, architecte en chef des monuments historiques ou encore avec le paysagiste Allain Provost, Lucie Nicolas-Vullierme nous dévoile l'histoire méconnue et fascinante de l'herbe maintenue courte.
Première traduction française du précis sur l'art des jardins de Jorn de Précy, une des voix les plus énigmatiques et originales de l'Angleterre victorienne. A la fois traité fondateur, manifeste existentiel et réflexion sur le rapport de l'homme à la nature qui préfigure les théories contemporaines de l'"écologie profonde", cet essai rappelle que jardiner est avant tout une façon d'être au monde. Mais il affirme également que le jardin est devenu un lieu de résistance, en rupture avec la société de masse dominée par l'économie.