'Je me souviens qu'elle fut la première personne vivante, intacte, que j'aie vue apparaître, la première qui m'ait fait sentir à quel point ceux qui approchaient de moi, désormais, venaient d'une autre planète - la planète où la vie continue.'
Le 7 janvier 2015, Philippe Lançon était dans les locaux de Charlie Hebdo. Les balles des tueurs l'ont gravement blessé. Sans chercher à expliquer l'attentat, il décrit une existence qui bascule et livre le récit bouleversant d'une reconstruction, lente et lumineuse.
En opposant à la barbarie son humanité humble, Le lambeau nous questionne sur l'irruption de la violence guerrière dans un pays qu'on croyait en paix.
" La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu'en dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l'impression d'un monde en train de s'écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur place. J'ai décidé de partir dans une ville française où je n'ai aucune attache, pour chercher anonymement du travail... J'ai loué une chambre meublée.
Je ne suis revenue chez moi que deux fois, en coup de vent : j'avais trop à faire là -bas. J'ai conservé mon identité, mon nom, mes papiers, et je me suis inscrite au chômage avec un baccalauréat pour seul bagage. Je suis devenue blonde. Je n'ai plus quitté mes lunettes. Je n'ai touché aucune allocation. Il était convenu que je m'arrêterais le jour où ma recherche aboutirait, c'est-à -dire celui où je décrocherais un CDI. Ce livre raconte ma quête, qui a duré presque six mois, de février à juillet 2009.
J'ai gardé ma chambre meublée. J'y suis retournée cet hiver écrire ce livre. "
Florence Aubenas
Depuis Les Cercueils de zinc et La Supplication, Svetlana Alexievitch est la seule à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'urss, la seule à écrire la petite histoire d'une grande utopie. Mais elle est avant tout un écrivain, un grand écrivain. Pour ce magnifique requiem, elle invente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.
Nouvelle édition réactualisée (dans sa partie « guide pratique ») et préfacée par Matthieu Ricard de ce texte fondateur à bien des égards de la nouvelle pensée écologique, sobre et respectueuse de la planète tout en étant accueillante et conviviale avec l'ensemble du vivant, humain et non-humain.
"Qu'il soit entendu que je ne donne de leçons à personne. J'essaie de tirer les leçons d'une expérience séculaire et séculière de vie, et je souhaite qu'elles soient utiles à chacun, non seulement pour s'interroger sur sa propre vie, mais aussi pour trouver sa propre Voie."
E.M.
À 100 ans, Edgar Morin demeure préoccupé par les tourments de notre temps. Ce penseur humaniste a été témoin et acteur des errances et espoirs, crises et dérèglements de son siècle. Il nous transmet dans ce livre les enseignements tirés de son expérience centenaire de la complexité humaine.
Leçons d'un siècle de vie est une invitation à la lucidité et à la vigilance.
Comme moi, plusieurs dizaines de femmes ont cru que l'époque rendait caduque notre condamnation au silence et possible celle de notre agresseur, l'un des hommes les plus connus de France.
Ça n'est pas ce qui s'est passé. On a été classées sans suite. Mais nos bulles de solitude ont éclaté. On s'est rencontrées, racontées, soutenues. On s'est fait la courte échelle pour surmonter les murs de découragement.
On a parlé plus haut, plus nombreuses.
H. D.
Hélène Devynck est journaliste et scénariste. Elle a travaillé pendant plus de 20 ans au sein du groupe TF1. De 1991 à 1993, elle a été l'assistante de Patrick Poivre d'Arvor. Impunité est son premier livre.
"Cinquante-sept ans chez Gallimard et trente-cinq ans d'enseignement et de recherche, plus de mille livres édités, sept volumes des Lieux de mémoire, quarante ans à la tête du Débat, en faut-il davantage pour justifier mon titre ?
Je me suis souvent défini comme marginal central. Marginal, parce que je n'ai pas été un universitaire classique, ni un éditeur professionnel, ni un historien typique, ni un écrivain authentique. Encore qu'un peu tout cela.
Central cependant, parce que beaucoup des auteurs, beaucoup des idées d'une des époques les plus effervescentes et créatrices de la France contemporaine sont passés par mon petit bureau du premier étage de la rue Sébastien-Bottin, devenue Gaston-Gallimard.
C'est ce vu et vécu dont, avant de disparaître, j'ai voulu laisser la trace. Les auteurs, les idées, l'époque. En mémorialiste et en historien."
P. N.
La Révolte est un récit mené à la première personne : celui d'un jeune homme, topographe de formation, qui n'aspirait qu'à vivre libre, en harmonie avec la vaste nature russe, et à se consacrer à sa passion pour les cartes de géographie. Mais comme de nombreux autres, cet homme est rattrapé par la guerre mondiale, puis par les répressions staliniennes. Engagé dans l'armée de Vlassov, emprisonné dans un camp de concentration nazi, puis réfugié dans la Belgique d'après-guerre, Sergueï Soloviev décide de rentrer en URSS pour retrouver sa famille et sera déporté au Goulag. Il est à l'origine du légendaire soulèvement des prisonniers dans le camp de Norilsk en 1953.
Devant le peu de documents à disposition, car Soloviev a dissimulé les traces de son existence jusqu'à sa mort (à l'exception de merveilleux carnets de rêves), l'auteur Nikolaï Kononov a dû « devenir Sergueï Soloviev » : il écrit à la première personne, du point de vue de Soloviev, ce qui donne au récit une extraordinaire puissance d'évocation.
Le roman documentaire de Nicolas Kononov met en lumière le destin d'un nouveau héros de l'époque soviétique ; il montre son immense aspiration à la liberté dans un pays qui en était privé.
Anne Ancelin Schützenberger livre dans cet ouvrage, à travers son analyse clinique et sa pratique professionnelle de près d'une vingtaine d'années, une " thérapie transgénérationnelle psychogénéalogique contextuelle ".
En langage courant, ceci signifie que nous sommes un maillon dans la chaîne des générations et que nous avons parfois, curieusement, à " payer les dettes " du passé de nos aïeux. C'est une sorte de " loyauté invisible " qui nous pousse à répéter, que nous le voulions ou non, que nous le sachions ou pas, des situations agréables ou des événements douloureux. Nous sommes moins libres que nous le croyons, mais nous avons la possibilité de reconquérir notre liberté et de sortir du destin répétitif de notre histoire, en comprenant les liens complexes qui se sont tissés dans notre famille.
" La raison principale de mon épuisement moral, c'était la conscience que mes camarades et moi combattions dans ce pays pour un gouvernement corrompu et détesté par ses propres citoyens, pour un peuple qui avait perdu son droit à la souveraineté, et que nous aidions une armée totalement inapte. J'avais besoin de savoir de quel côté je me battais et quelles valeurs je défendais. "
« Se croire capable de partager cette expérience avec les autres est une entreprise perdue d'avance. » C'est dans la brûlure inapaisable de cette lucidité que Riss, directeur de la rédaction de Charlie Hebdo, entreprend le récit intime et raisonné d'un événement tombé dans le domaine public : l'attaque terroriste du journal le 7 janvier 2015. Tentative sans illusion mais butée de se réapproprier son propre destin, de réhabiter une vie brutalement dépeuplée, ce livre qui confronte la réalité d'une expression galvaudée - « liberté d'expression » - révèle aussi un long compagnonnage avec la mort. Et nous saisit par son très singulier mélange d'humilité et de rage.
L'autrice de Deux petits pas sur le sable mouillé livre un récit lumineux qui aide à vivre avec la douleur.
Le récit tisse avec grâce des scènes vécues et des réflexions qui touchent toujours juste. Anne-Dauphine Julliand évoque ses deux filles, Thaïs et Azylis, mais aussi Loïc, son mari, Gaspard, son fils aîné, et enfin Arthur, le petit dernier. Elle rend hommage à tous les consolants : une soeur qui vous rend dans les bras, une infirmière qui s'assoit sur le bord du lit et prend juste le temps" d'être là ". Elle a le don de ces scènes courtes qu'elle rend inoubliables. Anne-Dauphine Julliand refuse l'idée selon laquelle la douleur doit s'effacer une fois " le travail du deuil " accompli. Pour elle, les pages ne se tournent pas, elles s'ajoutent. La vie se complique, et tout s'entremêle. Elle ne juge pas, donne des clés, apprend à être avec la douleur, la sienne et celle des autres. " Ne me secouez pas, je suis plein de larmes ", écrivait Henri Calet. " Si on ne me touche pas, je meurs ", lui répond Anne-Dauphine Julliand. Plus jamais les lecteurs de ce livre hésiteront à serrer dans leurs bras celui ou celle qui souffre. C'est une déclaration pour le droit de pleurer.
Inscrit dans les gènes de tous les animaux sociaux, le soutien mutuel est reconnaissable aussi bien chez les chimpanzés qui s'épouillent les uns les autres que chez les enfants qui construisent un château de sable ou les hommes et les femmes qui amassent des sacs de terre pour parer à une inondation soudaine : tous coopèrent pour accomplir ce qu'ils ne peuvent faire seuls.Cette tendance naturelle, innée, est pourtant moins un trait génétique qu'un art, une capacité sociale, qui requiert un rituel pour se développer. Dans un monde structuré par la concurrence, où la compétition prime toujours sur l'entente, savons-nous encore ce que c'est qu'être ensemble, par-delà le repli tribal du « nous-contre-eux » ?Dans ce deuxième volet de la trilogie qu'il consacre à l'Homo faber, Richard Sennett, se fait tour à tour historien, sociologue, philosophe ou anthropologue pour étudier cet atout social particulier qu'est la coopération dans le travail pratique. De la coordination des tâches dans l'atelier de l'imprimeur aux répétitions d'un orchestre, il nous fait découvrir de nombreuses expériences de communauté et d'action collective qui permettent de proposer une vision critique des sociétés capitalistes contemporaines. La richesse des références, l'originalité des points de vue, la liberté du style et la volonté de rester toujours au niveau de l'expérience quotidienne font la force de ce livre singulier et engagé. Et si, pour sortir de la crise, il suffisait de réapprendre à coopérer ?
L'homme dont le courage a ému des millions de FrançaisDirigeant du premier pôle d'innovation européen dédié à l'avancée en âge dans nos sociétés, Nicolas Menet envisageait à 42 ans de réaliser son rêve : entrer en politique et devenir député. Mais ce 18 novembre 2021, un accident vasculaire cérébral vient brutalement remettre en cause ses ambitions : un cancer du cerveau incurable ouvre devant lui le chemin vers une mort à brève échéance.
Se décrivant lui-même comme " issu de la société d'abondance, de confort et de consommation ", n'ayant jusque-là , comme la plupart des gens de sa génération, jamais été confronté à la mort, pas même à la maladie, Nicolas va envisager sa propre disparition comme un ultime projet, en collaboration avec ses proches et le corps médical.
Dès lors, il invente des stratégies, suit un parcours initiatique ardu pour aborder, de la manière la plus responsable qui soit, la fin de sa vie de façon sereine, en accord avec lui-même et ce que la société lui propose en matière de soins palliatifs et de choix individuels.
Bien davantage que le seul récit d'une expérience personnelle intime et intense, lucide et déjà généreux en soi, ce livre porte un message sociétal fort. En formulant des propositions concrètes, inspirées de son " observation participante ", celui qui se rêvait député réveille nos consciences et nous invite à porter un autre regard sur la mort, et donc sur la vie.
UN TÉMOIGNAGE UNIQUE ET SALUTAIRE
"Non, meussieur Vili, non, Claudine ce n'est pas Unetelle, ni Mme Chose, ni Mlle Truc ou Machin-Chouette... Non, meussieur Vili, Claudine, c'est moi."
Colette (1873-1954) qui signa d'abord "Gabrielle Colette", puis "Colette Willy", puis "Colette Jouvenel", puis "Colette", qui aurait pu signer "Colette Goudeket" et ne le fit jamais, a été l'un des écrivains les plus célèbres et les plus admirés de son temps. Elle a séduit les publics les plus simples comme les plus raffinés. Auteur de nombreux romans et nouvelles, elle fut aussi mime, danseuse nue, actrice, journaliste, rédactrice de journaux à scandale, conférencière, esthéticienne. Sa vie privée, une fois débarrassée de ses légendes, de ses maris, de ses amants et de ses amantes, vaut bien un roman : celui d'une «écrivaine» éprise avant tout de liberté.
" Stéphanie Bodet redonne à la littérature alpine une fraîcheur et une intensité que l'on croyait perdues. " Jean-Christophe Rufin
C'est l'histoire d'une enfant asthmatique qui serre très fort un caillou dans sa main pendant le supplice du cours de gym. D'une petite fille sensible qui aime se perdre hors des sentiers. Qui d'aussi loin qu'elle se souvienne, a choisi de regarder sa vie de haut, à la verticale de soi. Surtout depuis cette fêlure, celle d'une petite soeur disparue trop tôt et qui lui a donné ses ailes : " Vivre. Vivre intensément ", écrit-elle. Perdue pour le sport, Stéphanie Bodet s'est pourtant donnée à l'escalade. Elle raconte l'entraînement intensif, les podiums en compétition, puis les années de vagabondages verticaux sur des parois égarées dans des jungles, les bivouacs glacials sous les étoiles. Et cet amour fertile qui l'unit à Arnaud Petit. La corde entre eux ne signe aucune entrave. Synonyme de liberté et de confiance, elle leur permet de flâner les yeux grands ouverts dans ces lieux vertigineux qu'ils affectionnent ensemble depuis plus de vingt ans.
À l'heure des rendez-vous avec soi-même, elle se raconte avec une totale sincérité, à l'écoute des tourments de son âme et de son corps. Plus qu'un terrain de jeux, les parois sont pour Stéphanie un territoire de connaissance, de reconnaissance. Se fondre dans la nature, ne faire qu'un avec l'hirondelle ou le pin funambule, pour éprouver sa nature véritable. La grimpeuse vit l'ascension comme un acte poétique, une voie d'intrépidité et de sagesse. Acquiescer à la vie coûte que coûte, et peut-être réussir à s'élever, dans tous les sens du terme...
L'histoire commence sur une plage, quand Anne-Dauphine remarque que sa petite fille marche d'un pas un peu hésitant, son pied pointant vers l'extérieur. Après une série d'examens, les médecins découvrent que Thaïs est atteinte d'une maladie génétique orpheline. Elle vient de fêter ses deux ans et il ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Alors l'auteur fait une promesse à sa fille : " Tu vas avoir une belle vie. Pas une vie comme les autres petites filles, mais une vie dont tu pourras être fière. Et où tu ne manqueras jamais d'amour. " Ce livre raconte l'histoire de cette promesse et la beauté de cet amour. Tout ce qu'un couple, une famille, des amis, une nounou sont capables de mobiliser et de donner. Il faut ajouter de la vie aux jours, lorsqu'on ne peut plus ajouter de jours à la vie.
" J'ai placé de la dynamite au coeur d'un couple et tout a sauté. "À vingt ans, fuyant Paris et mon chaos intérieur, je débarquai dans un Istanbul en pleine effervescence. Trois ans plus tard, j'y vivais encore quand je fis la rencontre d'Onur, " l'homme idéal ", qui allait, pensais-je, réparer les fissures causées dans mon enfance par la mort de ma mère.
Tiraillée entre l'utopie du couple et mon désir viscéral de liberté, j'ai peu à peu laissé le petit diable qui était en moi mener la danse...
D'où nous vient ce besoin de dynamiter le bonheur ? L'amour justifie-t-il la souffrance que l'on cause ?
L'île française de Kerguelen, aux confins des cinquantièmes hurlants, déserte, grande comme la Corse. Son relief rugueux - volcan éteint, tables de basalte, dôme glaciaire, vallées abruptes, lacs allongés, plages de sable noir - qu'aucun sentier ne parcourt. Son climat froid, constamment venteux, pluvieux. Sa faune exceptionnelle et paisible - manchots, éléphants de mer, otaries, albatros, dauphins... Quatre hommes avec vingt-cinq kilos sur le dos. Vingt-cinq jours de marche. Un récit hors normes.
On le présente comme " le dernier parrain des parrains ", parce qu'il
a longtemps régné en maître sur la voyoucratie de la deuxième ville
de France. Ou encore comme " l'Immortel " parce qu'il a survécu en
1977 à une tentative d'assassinat qui lui a laissé vingt-deux balles
dans la peau. Jacques Imbert, alias Jacky le Mat, était un personnage
beaucoup plus complexe. Tête brûlée et charmeur, sans scrupules
en affaires, cultivé, ami d'Alain Delon, mais aussi de politiciens de
premier plan, le Mat a partagé bien des secrets. Il fait aussi partie
de cette élite du banditisme qui a réussi l'exploit, plutôt rare dans le
" milieu ", de mourir dans son lit.
Ce témoignage exceptionnel remonte le parcours du dernier grand
voyou, gardien d'une omerta levée par son épouse. Un récit truffé
d'informations méconnues et inédites.
Des lettres touchantes et parfois très drôles, une multitude de voix littéraires, des grands noms de la littérature française, qui nous parlent d'adolescence, de transmission, de ce que c'est que grandir en n'oubliant pas celui ou celle que l'on a été. Le recueil réunit les lettres d'auteur.e.s ayant participé à des ateliers d'écriture avec des adolescent.e.s, et, en écho, une vingtaine des meilleures lettres d'adolescent.e.s qui ont écrit à l'adulte qu'ils vont devenir, ainsi que des lettres de personnalités invitées qui se sont également prêté à l'exercice. Une réflexion qui se dessine en creux sur nos identités en construction !
La marraine (Sarah Chiche) et le parrain (Patrick Chamoiseau) du projet sont auteurs au Seuil.
Les sept auteurs qui animent les ateliers sont Alex Cousseau, Amélie Sarn, Joelle Ecormier, Jean-Jacques Fdida, Denis Baronnet, Bertrand Puard et Gary Ghislain
Les personnalités participant au projet sont les autrices Julia Kerninon, Clémentine Beauvais, Valentine Goby, Maria Pourchet, Anne-Fleur Multon, la chanteuse Pomme et le bédéiste Berthet One
Un hommage poignant et bouleversant à tous les Afghans qui vivent à nouveau sous la dictature des taliban.Le 15 août 2021, les taliban reviennent au pouvoir en Afghanistan, et ils n'ont pas changé. Islamistes zélés, ils veulent " purifier " cette nation dans la violence, à grands coups de décrets absurdes et de punitions abjectes - c'est le retour des amputations et des lapidations publiques. C'est dans ce chaos nourri par la peur, la misère, la famine et l'incurie des nouvelles autorités que l'Institut Médical pour la Mère et l'Enfant, à Kaboul, tente de poursuivre son action humanitaire et reste un refuge pour soigner et sauver les plus démunis.
Thermomètre du pays, cet hôpital a été rêvé, conçu et construit sous l'égide d'une ONG française, La Chaîne de l'Espoir. Son histoire est intimement liée à celle de l'Afghanistan, à ses guerres cruelles et à ses moments de paix fragile. On croise dans ce récit un dandy taliban, des toxicomanes sous un pont, des femmes en colère, une jeune fille malade qui rêve de devenir chirurgienne et un médecin afghan, le docteur Bina, qui résiste à tout et ne renonce à rien.
Éric Cheysson et Michel Faure racontent, avec empathie, force et passion, ce moment de bascule dans l'histoire d'un pays bien trop souvent frappé par le malheur.
" La tête et le corps cabossés par la vie, Stève Stievenart s'épanouit maintenant en nageant dans les eaux froides de la Manche. " L'ÉquipeIl a toujours adoré les phoques, les a protégés, soignés et même sauvés. Il a été jusqu'au mimétisme, d'où son surnom de " Stève le Phoque ". Stève Stievenart a un parcours complètement atypique : autodidacte, photographe et défenseur de la nature dès son plus jeune âge, il a été éditeur de magazines, athlète de haut niveau et artiste. Mais à quarante ans, sa vie bascule : séparation douloureuse, éloignement de ses enfants, faillite financière... Il a tout perdu ou presque. Son salut, il le doit à la mer, et à une femme. Poussé par une petite voix intérieure, il plonge dans les eaux froides de la Manche et en ressort métamorphosé. Il se lance alors dans un rêve d'enfant : rejoindre l'Angleterre à la nage. Il réussit une première traversée, puis un two-way (35 heures de nage non-stop). S'ensuivront d'autres exploits, comme au lac Baïkal, au loch Ness, à Manhattan... Malgré les innombrables dangers liés aux conditions extrêmes, à la faune marine et à la pollution, les records s'enchaînent. Mais plus encore qu'un livre de prouesses, ce récit est avant tout celui d'un amoureux de la mer aux valeurs inspirantes : l'humilité face à la nature, l'émerveillement face à sa beauté et à la richesse de son écosystème, et surtout, l'envie de protéger ce fragile géant qu'est l'océan.
" La loi ne pose aux jurés qu'une seule question qui renferme toute la mesure de leurs devoirs : "Avez-vous une intime conviction ?' "" Je ne sais pas s'il existe des procès exemplaires, si celui-ci en est un, mais pour tous, c'est l'instant du verdict. Pour les trois accusés, pour les avocats, les parties civiles, les juges et les jurés, le moment qui va clôturer sept jours d'un procès en appel pour meurtre en bande organisée et complicité de meurtre en bande organisée. La fin d'une tragique histoire de petits bandits, entre règlement de comptes, bêtise sordide et violence sans frein.
Trois types dans un garage, qui ont piégé leur victime avant de la tuer à mains nues. "