"Passionant." Psychologies magazine
Les nouveaux croisés du XXIe siècle en sont persuadés et veulent nous en convaincre, preuves à l'appui : les avancées de la science contemporaine confortent les assertions de la religion. Les tenants du créationnisme, comme ceux de l'Intelligence supérieure « démontrée » par la structure de l'univers, ne doutent de rien et tiennent à le faire savoir.
Jacques Arnould s'inscrit en faux contre ce mélange des genres où la foi prend en otage la science en lui faisant dire ce qu'elle ne dit pas. Pour confondre les méthodes douteuses des dévots d'aujourd'hui comme celles de leurs prédécesseurs, il argumente en philosophe des sciences, familier notamment de l'avancée des savoirs sur l'espace, la physique contemporaine ou l'évolution. Il s'exprime aussi en théologien qui croit en l'Évangile de Jean selon lequel « Dieu, personne ne l'a jamais vu ». Il ne s'agit pas de choisir entre science et foi, mais de bien distinguer les ordres de vérité, pour demeurer loyal à chacun.
Jacques Arnould est chargé de mission au Centre national d'études spatiales (CNES), où il accompagne les scientifiques comme expert en matière d'éthique. Ex-dominicain, il est aussi un théologien de haut niveau. Il a publié de nombreux ouvrages, dont plusieurs chez Albin Michel, entre autres Dieu versus Darwin. Les créationnistes vont-ils triompher de la science ? (2007) et, Sous le voile du cosmos. Quand les scientifiques parlent de Dieu (2015).
Après avoir lu "La lettre à Dieu" qui clôt Le Pain perdu, le pape François décide de rendre visite à Edith Bruck. Cet événement considérable, suivi de plusieurs autres rencontres, est ici raconté sur un ton à la fois tranchant, caustique, ému et poétique. Cette méditation à deux, entre le chef de l'Église catholique et une déportée juive athée, se termine sur l'horreur de la guerre en général et celle de l'Ukraine en particulier. (Olga, l'aide à domicile de l'auteur, toujours présente, est ukrainienne.) Le pape, dans sa préface, souligne l'envergure humaine exceptionnelle d'Edith Bruck et, hanté par la culpabilité de sa communauté quant à la Shoah, situe cette tragédie du xxe siècle sur un plan temporel beaucoup plus vaste, ouvrant vers une réflexion métaphysique.
Avant 1981, où Jean-Paul II fut victime d'un attentat, aucun pontife n'avait jamais été soigné à l'hôpital. Ce culte du secret faillit lui coûter la vie. La santé des papes, comme celle des chefs d'État, a des implications politiques. Source de rumeurs et d'intrigues, c'est un sujet sensible, longtemps confidentiel, et toujours soumis à des règles très strictes de communication. En s'appuyant sur les documents contenus dans les archives apostoliques du Vatican, qui relatent avec précision la vie des papes jusqu'à leur dernier souffle, c'est précisément à la lumière de leur état physique et mental que, de Léon XIII à François, le journaliste, neurologue et écrivain Nelson Castro raconte et décrypte les onze derniers pontificats. Son enquête inédite dans l'intimité des papes, dont l'idée lui fut suggérée par François lui-même, se clôt sur deux entretiens avec ce dernier, en 2019 et en 2022, au cours desquels le pape évoque en toute transparence son rapport au corps et à la mort, ses crises d'angoisse passées, ses problèmes de santé, et la question de la renonciation.
Prenant pour modèle idéal le Sermon aux oiseaux de François d'Assise, ces «cinquante homélies pour le Temps présent» nous appellent à accueillir de façon neuve les paroles de Jésus, le «Prédicateur absolu». Elles nous convient, écrit Sylvie Germain dans sa préface, à la «joie de lire avec nos cinq sens, et de développer à notre tour et à notre mesure un sixième sens: celui du chant silencieux, du picorement de la lumière, d'une continuelle migration intérieure pour découvrir les trouées d'infini secrètement inscrites dans notre finitude».
Loin de toute tonalité de sermonneur, un moine-poète ouvre pour nous de nouvelles «portes de la perception».
Le frère François Cassingena-Trévedy, normalien, entré dans la vie monastique en 1980, est spécialiste de la tradition liturgique et des Pères de l'Eglise, notamment syriaques. Il a publié de nombreux ouvrages, dont Paroles d'altitude (Albin Michel, 2022)
Quand notre monde est devenu chrétien a reçu le prix du Sénat du livre d'histoire et le grand prix Gobert (décerné sur proposition de l'Académie française) 2007. Il faisait en outre partie des sélections des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par le magazine LIRE, ainsi que des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par Le Point.C'est le livre de bonne foi d'un incroyant qui cherche à comprendre comment le christianisme, ce chef-d'oeuvre de création religieuse, a pu, entre 300 et 400, s'imposer à l'Occident tout entier. À sa manière inimitable, érudite et impertinente à la fois, Paul Veyne retient trois raisons :1. Un empereur romain nommé Constantin, maître de cet Occident, s'est converti sincèrement au christianisme et a résolu de christianiser le monde pour le sauver.2. Constantin s'est converti parce qu'au grand empereur qu'il voulait être il fallait une grande religion. Or, à cette époque, face aux dieux païens, le christianisme, bien que secte très minoritaire, était le frisson nouveau, la religion d'avant-garde qui déroulait un gigantesque plan d'amour pour le salut éternel de l'humanité.3. Constantin n'a forcé personne à se convertir, il s'est contenté d'aider financièrement et administrativement les chrétiens à mettre en place leur Église, c'est-à -dire un réseau d'évêchés tissé sur l'immense empire romain. Lentement, par docilité, les foules païennes se sont retrouvées chrétiennes. La christianisation de cent millions de personnes n'a pas fait de martyrs. Dès lors, on naîtra chrétien comme auparavant on naissait païen.Au passage, Paul Veyne est amené à évoquer certaines questions : d'où vient le monothéisme ? Faut-il parler ici d'idéologie ? La religion a-t-elle des racines psychologiques ? Avons-nous des origines chrétiennes ?Quand notre monde est devenu chrétien a reçule prix du Sénat du livre d'histoire 2007ainsi que le grand prix Gobert, décerné sur proposition de l'Académie française, et récompensant « le morceau le plus éloquent d'histoire de France, ou celui dont le mérite en approchera le plus ». « Paul Veyne est un formidable conteur. Il a une façon inimitable et joyeuse de nouer le dialogue avec les textes classiques et les lecteurs d'aujourd'hui, de prendre ces derniers à témoin en leur offrant, par des analogies éclairantes et audacieuses, un livre passionnant qui examine chaque facette de cette aventure humaine, religieuse et politique extraordinaire. » Gilles Heuré, Télérama. « Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent. » L'Express. « Une démonstration aussi rigoureuse qu'enlevée. Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent. » Christian Makarian, Le Vif/L'Express. « Paul Veyne mêle histoire et philosophie avec talent et impertinence. » Juliette Cerf, Philosophie magazine. « Pétillante d'ironie, cette sociologie des commencements du christianisme n'est pas seulement un modèle, elle est un plaisir de lecture. » Lire. « Un sommet d'érudition mais aussi une somme écrite dans une langue magnifique. » Le Point. « Une magistrale leçon d'histoire qui renvoie au débat contemporain sur les fondements de notre culture. » Le Figaro Magazine.
Adoré, questionné, conspué... Le pape François suscite nombre d'interrogations. Ses ambitions libérales ont désarçonné nombre d'institutions et de groupes qui avaient prospéré sous ses prédécesseurs... Alors que les rumeurs d'une possible démission prochaine se font entendre, voici la biographie complète d'un pape réformateur.
Élu le 13 mars 2013 au siège de saint Pierre, le pape François aura mis en oeuvre bien des réformes... quitte à bouleverser l'Église.
Soucieux de l'avenir de la planète, il aura plaidé en faveur de l'écologie dans l'encyclique Laudato si'. Pour tenter d'éradiquer les abus sexuels, il aura pris des mesures radicales en appelant à la mobilisation générale dans sa " Lettre au peuple de Dieu ".
Confronté à l'appel des migrants, il leur aura ouvert, au sens propre comme au figuré, les portes de l'Église. Enfin, le Vatican n'est plus un paradis fiscal.
Mais ses décisions et prises de position ont suscité bien des reproches.
Fondée sur une enquête approfondie, menée notamment à Rome, cette biographie retrace toute la vie du pape, depuis son enfance à Buenos Aires au sein d'une famille d'immigrés italiens jusqu'aux conclaves qu'il a marqués par son aura, et explore un pontificat qui aura changé l'Église.
La philocalie, ou art de vivre dans la beauté et le bien, a inspiré un grand nombre d'enseignements spirituels, consignés dans une anthologie en langue grecque dont la rédaction s'échelonne du IVe siècle au XVe siècle : « Philocalie des pères neptiques, du grec nepsis : sobriété de l'âme ». Elle a été composée à partir des écrits des Pères de l'Église dont beaucoup d'ermites qui prônent une sagesse de vie, faite « d'ascesis et de theoria », d'exercices de contemplation et de réflexion par lesquels la conscience se trouve purifiée.
Le choix et les commentaires de Jean-Yves Leloup se sont portés sur des auteurs incontournables : Antoine, Evagre le Pontique, Jean Cassien, Macaire l'Egyptien, Isaac le Syrien, Jean Climaque, Maxime le Confesseur, Syméon le nouveau Théologien, Grégoire Palamas, Séraphim de Sarov et Silouane l'Athonite et à quelques pères anonymes des premiers siècles qu'on appelait les Thérapeutes du désert. Ces saints pères sont aussi appelés « théophores », et parfois « christophores » c'est-à -dire qu'ils portent en eux la présence de Dieu ou du Christ. C'est la flamme fondamentale de ces êtres éveillés que Jean-Yves Leloup a voulu partager afin d'entretenir les étincelles vacillantes de la quête spirituelle d'aujourd'hui.
Théologien, philosophe et conférencier, Jean-Yves Leloup est l'auteur de nombreux ouvrages dont Écrits sur l'hésychasme, Prendre soin de l'Être, L'assise et la marche et Métanoïa.
Gabriel Ringlet renoue avec une démarche qui a passionné tant de ses lecteurs : approcher l'Évangile par un autre chemin. Pratiquant une sorte de journalisme de la parabole, il prend plaisir à nous faire (re)découvrir celui qu'il appelle le Tendre de l'Évangile, au départ d'un film, d'une chanson ou d'un fait divers, à travers une cinquantaine d'histoires courtes parfois surprenantes.
Une tendresse qui fait école car, au coeur de ce parcours souriant et mouvementé où se rencontrent la blessure et la grâce , ce sont nos affections que Gabriel Ringlet interroge, comme nos inquiétudes et nos solidarités.
Avec une conviction forte: l'Évangile n'est pas achevé. Chacune, chacun, croyant ou non, peut s'en emparer. Et tant mieux si les poètes et les romanciers aident à le revisiter.
Théologien et écrivain, Gabriel Ringlet été longtemps professeur et vice-recteur à l'Université catholique de Louvain-la-Neuve. Membre de l'Académie royale de Belgique, connu pour ses prises de position humanistes, il a publié une vingtaine d'ouvrages, notamment aux éditions Albin Michel.
La première synthèse de cette envergure sur la Compagnie de Jésus, de sa fondation en 1540 au XXIe siècle qui, pour la première fois, a vu avec François l'élection d'un pape jésuite.Ce volume réunit une Histoire et un Dictionnaire qui donnent la mesure des grandes évolutions de l'institution jésuite comme corps collectif (la Compagnie se considérait elle-même comme un organisme), mais aussi du dynamisme des individualités, souvent extrêmement indépendantes, qui ont animé ce " corps ". Un chapitre particulier est ainsi consacré à l'immense domaine des missions d'évangélisation pour lesquelles, par définition, les jésuites ont sillonné le monde entier : Amérique latine, Inde, Chine, Japon. Les autres grands chapitres historiques permettent d'esquisser, siècle après siècle, une réponse à l'une des grandes interrogations suscitées par le destin mouvementé de cette institution, supprimée sur décision du pape en 1773, avant d'être restaurée (à nouveau par décision papale) plus de quarante ans plus tard, en 1814 : peut-on concevoir une unité de cette histoire rompue et reconstituée, comme aucune autre congrégation religieuse ne l'a été - pas plus qu'aucune autre institution politique ? Comment et à quelles conditions historiographiques cette unité paradoxale fait-elle sens ?
Le Dictionnaire permet, quant à lui, de mettre en évidence l'extraordinaire diversité " professionnelle " des membres d'une Compagnie qui s'est voulue, tant à l'époque moderne que plus récemment, présente sur tous les terrains de la pensée et de l'action : enseignement, sciences théoriques et pratiques, philosophie, théologie, arts, littérature, diplomatie, conseil politique, etc. L'ensemble de ces notices, entrées thématiques et trajectoires biographiques, offre une autre manière de considérer la même question centrale : quel a été le lieu partagé de ces hommes ? Quel a été le ressort de leur ambition personnelle et collective ? Quelle a été la clé - le " secret ", diront les antijésuites - de leur intelligence active du monde ?
Un itinéraire de plus de mille pages, nourri aux meilleures sources, sur une institution unique, tout aussi réellement puissante et féconde qu'invariablement exposée aux mythes et aux fantasmes.
À l'heure où la société française débat sur l'opportunité de légaliser l'euthanasie ou le suicide assisté, ce livre fondateur, aujourd'hui réédité, rappelle que la fin de vie ne se résume pas aux situations tragiques et sans issue toujours mises en avant.
Par sa double expérience d'accompagnant bénévole en soins palliatifs et de sociologue, Tanguy Châtel nous invite au coeur du cheminement des personnes confrontées à leur fin de vie : à travers leur ultime quête de sens et de lien, il nous emporte dans l'exploration de ce qu'on nomme la «souffrance spirituelle», qui rattrape indistinctement croyants et non-croyants, pour mettre en évidence le jaillissement d'une «extrême fécondité de la fin de vie», quand elle est bien accompagnée. Il montre de manière positive comment, mieux que l'euthanasie, l'accompagnement est la réponse moderne et responsable pour transformer une résignation désespérée à mourir en un désir renouvelé de rester vivant jusqu'à la mort.
Préfacé par Jean Leonetti, enrichi d'une nouvelle introduction, ce livre demeure d'une totale actualité. C'est un ouvrage clé pour aborder ces questions avec profondeur, engagement et espérance.
Tanguy Châtel est sociologue, spécialisé dans les soins palliatifs et l'accompagnement en général. Il a été chargé de mission à l'Observatoire national de la fin de vie. Il est également co-fondateur du Cercle Vulnérabilités et Société.
« Qui ose encore parler d'espérance aujourd'hui ? Les immenses défis auxquels nous avons à faire face, en particulier la crise environnementale, nous font douter de tout avenir. Face à cette crise de l'avenir que nous identifions d'abord comme une crise de l'espérance, le christianisme a-t-il un mot à dire ? ... Quoique nous soyons l'une et l'autre des chrétiennes inscrites dans la tradition du catholicisme, il ne sera pas question ici de réformes institutionnelles, mais bien de revenir à la source jaillissante du christianisme, à sa richesse originale et originelle ».
Plus de dix après la parution des Pieds dans le bénitier, Christine Pedotti et Anne Soupa font à nouveau entendre leurs voix fortes : « Si nous ne redevenons pas comme des premiers chrétiens, nous serons les derniers ».
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Christine Pedotti, directrice de Témoignage chrétien, a publié aux éditions Albin Michel Jésus, l'homme qui préférait les femmes, Qu'avez-vous fait de Jésus ?, et L'inconsolée. Elle a été la coordinatrice de Jésus. L'Encyclopédie.
Anne Soupa, bibliste, a osé présenter sa « candidature » à la charge d'archevêque de Lyon en remplacement de Mgr Barbarin (Pour l'amour de Dieu, Albin Michel). Ensemble, elles ont fondé le Comité de la jupe et la Conférence catholique des baptisé.e.s francophones.
Catholicisme, protestantisme, orthodoxie, Occident, Orient, Europe et sécularisation, ce sont les meilleurs spécialistes qui dressent ici un état inégalé du christianisme, de ses défis comme de ses ressources. Un livre en coédition avec la Fondation de l'innovation politique.
Aurélien Acquier, Jean-François Colosimo, Jean-Dominique Durand, Jean-Pascal Gons, Jacques Igalens, Henri Madelin, Émile Perreau-Saussine, Philippe Portier, Thierry Rambaud, Jean-Paul Willaime : ce sont les meilleurs spécialistes que Dominique Reynié, le directeur de la Fondation pour l'innovation politique, a réunis pour mener cette investigation sans précédent.Si, selon la prophétie attribuée à André Malraux, le xxie siècle sera métaphysique, en quoi demeurera-t-il ou non chrétien ? Après deux millénaires, qu'en est-il de l'Église et des Églises face au retour planétaire du religieux ? Quelles mutations internes le christianisme connaît-il lui-même à l'âge de la globalisation ? La séparation entre le spirituel et le temporel a-t-elle un avenir ?
C'est à ces questions décisives que répond ce panorama à la fois informé, vivant et critique. Ces questions sont cruciales pour l'évolution de l'équilibre mondial et des sociétés démocratiques. Elles sont vitales pour le destin de l'Europe et de la France face au risque majeur d'acculturation. Elles déterminent les conditions, demain, de notre existence collective et individuelle.
Catholicisme, protestantisme, orthodoxie, dialogues oecuménique et interreligieux mais aussi géopolitique, politique, droit, économie, éthique : théologiens, philosophes, historiens, sociologues, décryptent ici pourquoi et comment notre héritage dessine notre avenir.
Un indispensable du débat public.
Joseph Ratzinger est l'un des théologiens majeurs du xxe siècle. Créé cardinal, il a eu pour charge la défense du dogme et de la doctrine. Élu pape, il s'est fait l'enseignant de la foi chrétienne. Voici le testament intellectuel et spirituel qui rassemble les écrits fondamentaux du dernier grand Européen. Premier pape allemand depuis le XIe siècle, premier pape émérite depuis le XVe siècle, premier pape de l'entrée dans le XXIe siècle et le troisième millénaire de l'ère chrétienne, Benoît XVI aura également été le dernier pape européen, récapitulant en sa personne et en son enseignement l'histoire et la culture du Vieux Continent. Connaisseur des langues anciennes et modernes, des théologiens scolastiques et des philosophes existentialistes, des littératures de l'Ouest et de l'Est, il aura compté parmi les grands intellectuels contemporains. Éducateur inlassable, il aura su lier dans son oeuvre monumentale réflexion doctrinale, prédication exégétique, méditation spirituelle et soin pastoral.
Passeur entre les Pères de l'Église et les Pères de Vatican II, figure majeure du concile convoqué par Jean XXIII ainsi que du pontificat de Jean-Paul II, il se sera imposé, sur la chaire de Pierre, comme le pédagogue planétaire d'une alliance renouvelée entre l'intelligence et la foi.
Alors que sur plus de cinquante ans, de son ordination à sa renonciation, sous le nom de Joseph Ratzinger puis sous le nom de Benoît XVI, le Cerf aura été continument l'éditeur de ses écrits fondamentaux en langue française, en voici, réunies dans ce volume, parmi les meilleures pages.
C'est un commentaire essentiel éclairant le mystère du salut divin à destination de l'humanité actuelle que constitue ce livre qui relève à la fois de l'attestation et du testament. Catéchèse inégalée pour aujourd'hui, viatique indispensable pour demain, cette petite somme de bout en bout vivante est appelée à traverser le temps.
Ce livre est la synthèse du travail de toute une vie. Synthèse en forme d'appel, en écho au « Va vers toi ! » qu'entendit Abraham et qui le fit se mettre en marche. Annick de Souzenelle s'attache ici à formuler ce qu'elle appelle les « lois ontologiques » dont la Bible, à travers la Loi, les Prophètes et le Christ, nous rappellent la nécessité vitale : « L'Homme est un et chacun est unique » ; « Sans la bénédiction divine, l'Homme ne peut s'accomplir » ...
Autant de vérités fondamentales qui convergent dans la vocation ultime de l'humanité, qui est une vocation divine, comme l'avait annoncé au IIe siècle saint Irénée : « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu. »
Ce livre est aujourd'hui complétée d'un texte inédit, ultime message d'une auteure qui a marqué les dernières décennies de la spiritualité.
 « Cent cinquante pages magnifiques et saisissantes [...] » La Croix
« Demeurer inconsolée ne signifie pas que je reste en larmes, tout au contraire, je reste en vie au sens où je reste vive, aiguisée, pleine d'appétit et de curiosité pour ce qui vient, sans rien vouloir effacer ou atténuer de ce qui a été, ni le bonheur de l'amour ni l'épreuve de la perte. » Christine Pedotti.
« Un récit d'une force de vérité saisissante [...] un précieux manuel de réconfort pour tous ceux que la mort a dévastés. » La Vie
« Un récit initiatique de la reconstruction sans fard, sans orgueil mais résolument plein d'espérance. » Témoignage Chrétien
La légende dorée
L'enthousiasme des premiers lecteurs a fait de La Légende des Saints de Jacques de Voragine La Légende dorée, la légende d'or : celle de toutes les histoires qui entourent la vie et la mort exemplaires des saints chrétiens du premier millénaire après le Christ et des débuts du Moyen Âge.
L'auteur a récolté les faits épars dans une foule d'écrits, de chroniques et de biographies dispersés, non pour raconter " ce qui s'est vraiment passé ", mais pour édifier, par l'exemple magnifique des saints, de leurs paroles de feu et de leurs miracles, ceux qui veulent marcher à la suite du Christ. Aujourd'hui, La Légende dorée est aussi une extraordinaire " anthologie " naïve, riche d'histoire et de culture, car elle a inspiré de nombreux artistes chrétiens.
Jacques de Voragine
Né en 1230 à Varaggio, près de Gênes (d'où le nom de " Varagine " ou " Voragine "), il entre dans l'ordre des Dominicains en 1244. Grand prédicateur, auteur prolifique, défenseur des Génois, il est élu évêque de Gênes en 1292 et meurt en 1298.
Traduit du latin par Teodor de Wyzewa
Une enquête scientifique et historique sur l'homme et sa lignée.Et si Jésus avait surtout été un révolutionnaire politique ? Et si l'Église chrétienne avait confisqué cette figure historique afin d'élaborer une nouvelle religion sans rapport avec le projet premier du Christ ?
Après vingt-cinq ans de recherches scientifiques s'appuyant sur des découvertes archéologiques révolutionnaires, James Tabor, spécialiste mondialement reconnu des religions archaïques, retrace l'histoire de l'homme Jésus, et contredit sérieusement un certain nombre de dogmes du christianisme.
Il montre comment ce mouvement religieux considéré comme dissident à l'époque a pu s'imposer au détriment du projet initial de Jésus : conduire le peuple juif à sa rédemption politique, sociale et spirituelle. Et il dessine sous nos yeux l'image d'un Christ très humain, l'aîné d'une nombreuse fratrie, à la tête d'une véritable dynastie, rejoignant Jean-Baptiste dans son élan messianique et enrôlant dans son mouvement ses quatre frères, dont trois reprendront le flambeau après sa mort.
Pourquoi et comment ces faits ont-ils été gommés ? Best-seller aux États-Unis, cette fascinante enquête transforme radicalement notre vision d'un des moments les plus cruciaux de l'Histoire.
Qui est cette mystérieuse Marie de Magdala, Marie-Madeleine, qui apparaît peu dans les Evangiles mais dont la tradition chrétienne a fait l'une des figures majeures parmi les proches de Jésus ? Une prostituée, une pécheresse repentie, ainsi a-t-on voulu lire officiellement les Ecritures, tandis que les Gnostiques ont célébré en elle le modèle même de l'Initiée, interprétant son périple comme celui de l'âme prisonnière, éparpillée en ce monde de reflets et d'ombres. Ici Marie-Madeleine parle et se souvient : de sa vie en Palestine, de son exil en Provence, et surtout de sa rencontre éblouissante avec Jésus dont elle partagea l'enseignement, la Passion et la Résurrection.
Depuis son livre-témoignage, Philippe Pozzo di Borgo, qui inspira le film culte Intouchables, n'est pas resté inerte comme pourrait le laisser croire son corps paralysé. Il a voyagé dans l'immobile, exploré le silence, conquis la force des fragiles, dansé avec la douleur et fait triompher l'amour.
Vingt ans après Le Second souffle, dix ans après le succès mondial d'Intouchables, Philippe Pozzo di Borgo nous écrit d'Essaouira, où il vit avec sa femme. Il revisite sa vie fracassée et pourtant si riche de leçons. Il se prend à rêver d'un impossible retour dans le monde des valides, auxquels il a tant de choses à dire : la nécessaire reconnaissance des plus fragiles, sans lesquels le monde ne saurait s'apaiser, le désir d'une société fraternelle dans l'après-pandémie, le respect de la nature, la joie d'explorer notre for intérieur pour retrouver « le goût d'être »...
Une leçon de sagesse, vivifiante, humble, et profondément réconfortante.
Philippe Pozzo di Borgo devenu tétraplégique en 1993 à la suite d'un accident de parapente, a raconté son histoire dans Le Second Souffle, adaptée au cinéma en 2011 par Éric Toledano et Olivier Nakache sous le titre Intouchables, film aux cinquante millions d'entrées.
" Un grand petit livre plein de sagesse et d'humour écrit d'une plume bouleversante." Famille Chrétienne
" Par la grâce de Dieu je suis un homme chrétien, par mes actions, un grand pécheur, de mon état, un pèlerin sans gîte, de la plus basse condition, errant de place en place. Tel est mon bien : un sac de pain sec sur le dos, et sous ma blouse une Bible, c
Toute sa vie François Cheng a été habité par l'errance orientale de Victor Segalen (1878-1919), symétrique de son propre exil occidental. C'est même par le cycle chinois de l'oeuvre de Segalen, tout comme lui poète, romancier et critique d'art, que Cheng a d'abord visité de façon imaginaire une Chine qu'il avait quittée, et que Segalen, lui, avait été un des premiers à connaître dans toute sa profondeur continentale et sa diversité.François Cheng dit ici, en trois textes et un poème, l'intime proximité spirituelle qui le relie à Victor Segalen. Comme Segalen découvrant la Chine, François Cheng n'a que faire du tourisme culturel, la surface ne l'intéresse pas : il est allé voir « ailleurs » pour mieux voir au-dedans. Non pour se fuir mais pour se chercher. Les deux poètes « exotes », selon l'expression de Victor Segalen, nous invitent ainsi à une démarche d'élévation où chaque culture épouse l'autre dans sa meilleure part.
Après le temps du féminisme, mouvement social dont Annick de Souzenelle note à la fois la nécessité historique et les limites, et après le temps d'une féminité artificielle exploitée par la publicité, l'heure est venue d'explorer le sens du féminin.
À partir d'une lecture du texte biblique en hébreu, l'auteur du Symbolisme du corps humain nous introduit dans cette dimension essentielle. Scrutant la Genèse, elle s'inscrit en faux contre l'image d'une Eve "sortie de la côte d'Adam", pour mettre en évidence Isha, "l'autre côté d'Adam", la réalité féminine présente en chacune de nous. Elle réinterprète ensuite d'autres grandes figures de la Bible - Marie, Marie-Madeleine, Lot ou Lazare pour les replacer dans une perspective mystique dans laquelle l'âme de l'homme est une "fiancée" promise aux noces divines.
Dans notre monde soumis à des bouleversements intenses, les prédictions « apocalyptiques » sont à la mode. Pourtant la plus célèbre des apocalypses, celle de Jean, que les prophètes de malheur aiment à solliciter, a-t-elle pour visée de nourrir nos angoisses et nos phobies ? Pour Jean-Yves Leloup, la révélation de ce qui arrive, de ce qui vient, peut être vue dans différentes lumières, et c'est à un regard ni résigné ni effrayé devant les événements que nous invite l'Apocalypse de Jean. Elle situe la réalité actuelle et future du monde dans la lumière de Dieu et dans la lumière de l'Agneau, vision à la fois de justice et de miséricorde. Plutôt que de faire de l'Apocalypse l'annonce d'une destruction nihiliste, il est possible de lire à travers sa symbolique si riche la « révélation » de l'ultime Réalité : tout s'effondre, sauf la Vie. À travers une traduction inédite et un commentaire abondant de ce texte fondamental de la spiritualité universelle, Jean-Yves Leloup, à qui l'on doit déjà une remarquable traduction de l'Evangile de Jean et des Evangiles apocryphes de Thomas, Philippe et Marie, nous fait porter un autre regard sur le monde présent et à venir.
Ce livre n'est pas un témoignage sur la Shoah, mais une méditation sur la vie. A seize ans, Magda Hollander-Lafon a été plongée dans un monde de ténèbres : juive hongroise, elle a été déportée à Auschwitz-Birkenau en 1944 avec sa famille, qui y a péri. Arrachées à cette expérience de la mort, ces pages sont nées d'une longue traversée tissée de renaissances. La première fut le don de quatre petits bouts de pain offerts à l'adolescente par une mourante dans le camp.
L'homme est capable du pire, mais c'est au meilleur qu'appelle Magda Hollander-Lafon, c'est-à -dire à la joie. Une joie spirituelle ravie à la désespérance, volée à l'enfer qui a failli l'engloutir, nourrie par une vie de foi et de rencontres d'âme à âme. Une joie dont elle partage ici toute la fécondité et qui resplendit en un vibrant appel à devenir créateur de sa vie.