« En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou écologiques, parler de la beauté pourrait paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. Presque un scandale. Mais à cause de cela même, on voit qu'à l'opposé du mal, la beauté se situe bien à l'autre bout d'une réalité à laquelle nous avons à faire face. Nous sommes donc convaincus qu'au contraire nous avons pour tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les deux extrémités de l'univers vivant : d'un côté, le mal, et de l'autre, la beauté ... Ce qui est en jeu, nous n'en doutons pas, n'est rien moins que l'avenir de la destinée humaine, une destinée qui implique les données fondamentales de la liberté humaine. »Confronté très jeune à ces deux « mystères » par la fréquentation de l'époustouflant site du mont Lu dans sa province natale d'une part, et par le terrible massacre de Nankin perpétré par l'armée japonaise de l'autre, François Cheng livre ses réflexions sur les questions existentielles les plus radicales. Ce faisant, il nous fait revisiter les moments phares de la culture d'Orient et d'Occident.
Vous avez l'impression de ne pas avoir suffisamment confiance en vous ? De manquer parfois de recul face aux épreuves du quotidien ? Et si certaines de vos blessures d'enfant vous empêchaient de vous construire sereinement ?
Thich Nhat Hanh nous aide grâce à des exercices de respiration, de concentration et de méditation à apaiser la colère, la peur, la tristesse qui hantent encore nos vies d'adulte, et à les transformer en une force de réconciliation et de compassion.
" Avec ce livre complété par des récits de vie, Thich Nhat Hanh prouve une nouvelle fois que le bouddhisme est un moyen de développement personnel. "
Psychologies
« Yin-Yang » est le nom donné en chinois au fonctionnement de tout le vivant. Cette unité changeante, ce mouvement incessant, cette danse de tout l'univers se dit en un seul mot. Or, en français comme dans toutes les langues occidentales, « Yin » et « Yang » sont deux mots. Voilà où commence le quiproquo.Avec le talent narratif et pédagogique qui a fait le succès de ses nombreux livres, Cyrille Javary nous introduit dans l'esprit chinois à travers cette clé essentielle : « Yin » n'est pas plus une entité que « Yang », ils n'ont pas d'existence propre. Car l'hiver n'est pas « l'hiver », mais ce qui deviendra l'été, avant de redevenir hiver... Chacun est le futur et le passé de l'autre, sans qu'on puisse leur attribuer une substance, une quelconque fixité. S'il heurte toutes nos habitudes de pensée, ce genre d'énoncés peut nous conduire à une compréhension plus subtile du monde, et nous aider à mieux aborder les problèmes que nous rencontrons. Ainsi que l'écrit Danielle Elisseeff dans sa postface, « cet ouvrage opère une petite révolution. Tout se passe comme s'il parvenait à déplacer le curseur de nos perceptions et de nos émotions... » À travers mille exemples concrets, l'auteur nous entraîne dans un passionnant voyage dans le temps, jusqu'à l'aube du néolithique...
L'enseignement de Krishnamurti repose sur la conviction que les transformations de la société ne peuvent se faire qu'au terme d'une transformation des individus. Critique vis-à -vis des religions et des sectes, Krishnamurti n'aura de cesse de répéter que le bonheur passe par le refus de tout type d'autorité. C'est le sens des multiples conférences qu'il a données pendant des dizaines d'années, partout dans le monde.
" Dès l'instant où vous suivez quelqu'un, vous cessez de suivre la Vérité. "
Le Sens du bonheur- un best-seller mondial - nous permet de voir le monde autrement. Sans parti pris, universelle, la parole de Krishnamurti nous fait découvrir les racines mêmes de nos problèmes personnels et de ceux de la société qui nous entoure. Il nous apprend l'art de voir et d'écouter avec notre coeur. Et à découvrir la Vérité qui est en nous.
Immense poème épique au creuset duquel se sont forgés l'imaginaire et la culture de l'Inde, le Mahabharata est à la démesure du sous-continent. Pour nombre d'Occidentaux, il s'agit d'une oeuvre inassimilable car trop complexe, trop foisonnante, trop étrange. C'est pourquoi la pièce montée par Peter Brook pour le festival d'Avignon de 1985 fut immédiatement perçue comme un événement majeur dans l'histoire contemporaine du théâtre.Le succès phénoménal que connut cette création devait beaucoup au texte de Jean-Claude Carrière. Avec une limpidité exemplaire, il nous fait revivre la lutte cosmique que se livrèrent les Kauravas et les Pandavas, impliquant les mondes des démons et des dieux, et nous fait pénétrer au coeur de la mythologie indienne. Depuis longtemps épuisé, ce classique contemporain de la scène est enfin rendu à son public.
Dans ce volume, le plus grand texte sacré de l'hindouisme, La Bhagavad-Gîtâ, nous est présenté par le grand Shrî Aurobindo.
La Gîtâ est considérée par les hindous de toutes sectes et de toutes castes comme enfermant en ses sept cents versets la totalité de la vision accumulée par les sages au cours de nombreux millénaires. De puissants penseurs occidentaux n'ont pas hésité à le proclamer «le plus grand livre qui soit sorti de la main de l'homme». Plus de cent traductions en ont été publiées. Et de nos jours encore, comme depuis plus de vingt siècles, nul réformateur, nul innovateur en Inde ne saurait se faire écouter s'il ne peut démontrer de manière plausible que ses doctrines sont conformes à une interprétation de la Gîtâ.
Le fait que Shrî Aurobindo ait été élevé en Occident et se soit nourri des auteurs grecs, latins, français, allemands, italiens et anglais, avant même de connaître ceux de son propre pays, lui conférait le rare privilège de pouvoir exprimer la sagesse hindoue en des termes et selon des modes de pensée qui nous soient accessibles.
Au XIIIe siècle, un personnage légendaire pose son regard de sage (ou de fou) sur nos comportements, nos imperfections. Ainsi naissent les histoires de Nasredin qui, depuis, ont voyagé à travers le monde et le temps, de la Turquie à la Mongolie, en passant par l'Inde ou l'Iran.
Ilios Kotsou et Matthieu Ricard dévoilent ici leurs récits préférés afin de nous guider au quotidien. Car ces histoires pleines d'humour invitent à la réflexion : Nasredin n'a pas peur de balayer les faux-semblants, de critiquer le pouvoir et de mettre en scène ses nombreuses faiblesses. Derrière le rire, la lucidité conduit au discernement et à la liberté intérieure.
Ce livre remet en perspective les grandes interrogations qui nous animent, avec de nouveaux éclairages : Comment changer de regard ? Nous libérer de nos fabrications mentales ? Comment être authentique ? Agir de façon juste ?
" En tant que guru, je n'ai ni doctrine à inculquer ni philosophie à enseigner, et pas plus de croyance à propager. L'unique solution à tous les maux qui tourmentent l'humanité réside dans la transformation de soi. "Grâce à ses enseignements, à la fois vivants, simples et éclairants, ainsi qu'à ses nombreux engagements pour la paix et l'éducation, Sadhguru est devenu l'un des guides spirituels les plus reconnus en Inde et dans le monde entier.
À travers le récit de son propre parcours - son enfance en Inde, ses premières expériences contemplatives, son enseignement de yogi - et en explorant les différents champs d'action de la pratique du yoga, Sadhguru nous entraîne, avec intelligence et sagesse, vers une meilleure connaissance de soi, de notre corps et des énergies qui le composent.
Un livre éblouissant, par l'un des plus grands maîtres yogis indiens, pour que la paix et la joie ne soient plus seulement un but à atteindre, mais le socle de notre vie.
Née au coeur de la tourmente des Croisades, Hildegarde de Bingen fut dès son plus jeune âge, et jusque dans sa vieillesse, gratifiée de visions mystiques extraordinaires. Ses cosmologies divines, à l'imagerie puissante, sont de plus ancrées dans une théologie rigoureuse qui l'ont imposée de son vivant même, comme un modèle de sainteté et comme une autorité en matière de foi.
Consultée aussi bien par les papes que par les empereurs (Frédéric Barberousse), communiquant avec Bernard de Clairvaux, elle incarna ce xiie siècle grandiose et tourmenté, pétri de mystique et de politique, et vivant dans l'imminence du Royaume de Dieu.
Le Livre des oeuvres divines, son ultime recueil de visions, sublime la confusion de son siècle, finalement si proche du nôtre.
« Trois types de souffles, émanant du souffle primordial, agissent de façon concomitante : le souffle Yin, le souffle Yang et le souffle du Vide médian. Ce dernier, tirant son pouvoir du Vide originel, intervient chaque fois que le Yin et le Yang sont en présence. Drainant la meilleure part des deux, il les élève vers la transformation bienfaisante. » Cette idée d'un entre-deux évanescent qui insuffle sa vie à la réalité duelle, secret de la rencontre féconde des opposés, est présente en filigrane dans toute l'oeuvre de François Cheng. Lui-même, en tant que poète chinois et français, incarne cet échange incessant. En plus de cent poèmes nourris de sa vision du monde et de son expérience humaine, il nous offre son testament littéraire : il a en effet décidé que c'était là son ultime oeuvre poétique. Cette édition de poche, augmentée d'une nouvelle préface et de poèmes inédits, en constitue la version définitive.
Quelles sont les valeurs éthiques et spirituelles des Chinois et que peuvent-elles nous apprendre ? Les mots « dieu », « esprit », « immortalité » ont-ils pour eux le même sens qu'en Occident ? Le taoïsme, le confucianisme et le bouddhisme sont-ils des croyances, des philosophies, des sagesses ? À partir de sa connaissance intime de la Chine, Cyrille Javary, auteur d'une monumentale traduction du Yi Jing, nous introduit à la perception qu'ont les Chinois eux-mêmes de leur univers spirituel et nous donne les clefs pour l'aborder, non pas à partir de catégories occidentales inadéquates, mais à partir des mots chinois eux-mêmes. Du chamanisme archaïque et toujours vivace aux cultes contemporains, tel celui de Mao, en passant par les enseignements de Laozi et de Confucius, il retrace avec clarté une histoire plurimillénaire de rivalités autant que de dialogues et d'influences. Surtout, il nous montre ce que ces sagesses ont d'universel, et en quoi elles nous permettent de mieux comprendre le monde moderne et la Chine actuelle.
« En affinant ses perceptions, en captant en elle les moindres frémissements, Fabienne Verdier est parvenue à avoir une connaissance aiguë de son activité intérieure. À la faveur de maintes métamorphoses, elle a éliminé des tensions, des raideurs, des inhibitions, leur a substitué de la souplesse, de la fluidité, donnant ainsi à la main du peintre la possibilité d'agir en toute liberté, d'obéir à la moindre sollicitation... Instants de félicité, de jubilation, d'extase, durant lesquels l'être se trouve arraché au temps et à la mort. Instants de surabondance où ruisselle l'énergie, où s'épanouit un amour apte à tout embrasser et tout comprendre. » Charles Juliet.Partie étudier en Chine dans les années quatre-vingt, Fabienne Verdier a, durant dix ans, été initiée à l'art pictural et calligraphique. Elle est aujourd'hui l'une des rares détentrices de ce savoir dans le monde, et ses tableaux, mettant en oeuvre des techniques ancestrales dans un esprit pleinement moderne, figurent désormais dans quelques-unes des collections d'art contemporain les plus importantes.
« En affinant ses perceptions, en captant en elle les moindres frémissements, Fabienne Verdier est parvenue à avoir une connaissance aiguë de son activité intérieure. À la faveur de maintes métamorphoses, elle a éliminé des tensions, des raideurs, des inhibitions, leur a substitué de la souplesse, de la fluidité, donnant ainsi à la main du peintre la possibilité d'agir en toute liberté, d'obéir à la moindre sollicitation... Instants de félicité, de jubilation, d'extase, durant lesquels l'être se trouve arraché au temps et à la mort. Instants de surabondance où ruisselle l'énergie, où s'épanouit un amour apte à tout embrasser et tout comprendre. » Charles Juliet.Partie étudier en Chine dans les années quatre-vingt, Fabienne Verdier a, durant dix ans, été initiée à l'art pictural et calligraphique. Elle est aujourd'hui l'une des rares détentrices de ce savoir dans le monde, et ses tableaux, mettant en oeuvre des techniques ancestrales dans un esprit pleinement moderne, figurent désormais dans quelques-unes des collections d'art contemporain les plus importantes.
Trouvez la paix intérieure
Après une brève présentation du bouddhisme (Qu'est-ce que le bouddhisme? Est-ce une religion ou une philosophie? Qu'est-ce que la méditation? Comment méditer?), ce petit livre propose d'entrer dans l'ici et maintenant à la rencontre des plus belles méditations bouddhistes. Il se présente comme une anthologie éclectique, positive et lyrique des paroles du bouddhisme. Au programme, de belles citations pour voir la réalité en face, trouver le chemin éthique de la conduite jésuite, atteindre la paix de l'esprit, trouver le sens véritable du bonheur et ouvrir son coeur.
Zarathoustra (ou Zoroastre) est le grand oublié de l'histoire des religions. Inventeur du monothéisme il y a 3700 ans, il a donné naissance à la religion des empires perses jusqu'à l'avènement de l'islam.Il a fallu attendre le XIXe siècle pour que soit enfin déchiffrée la langue des écrits originels de Zarathoustra, les Gathas, langue oubliée depuis des millénaires par les zoroastriens eux-mêmes. Le message de ces hymnes d'une grande poésie se révèle étonnamment moderne. Apôtre de la Justesse et de la Pensée Juste, les deux premiers attributs de ce Dieu unique qu'il appelle Ahura Mazda, Zarathoustra veut mener hommes et femmes vers une vie heureuse et dénonce la corruption des élites politiques et religieuses, les faux dieux et les sacrifices sanglants.Les plus grands philosophes grecs se réclamaient de lui, tandis que le judaïsme et le christianisme ont puisé à sa source les notions fondamentales de paradis, d'enfer, de royaume de Dieu.Khosro Khazai Pardis, l'un des grands spécialistes de ces textes et zoroastrien lui-même, nous livre ici une superbe traduction de ces hymnes qui ont fondé le monothéisme. Il nous explique également leur histoire, la philosophie qui s'en dégage et leur influence à travers les siècles.
Fruit d'une collaboration étroite entre Shrî Aurobindo et Jean Herbert, ce volume rassemble l'Ishâ Upanishad et le Kena Upanishad, commentés par le fondateur de l'âshram de Pondichéry, ainsi que sa traduction du Mundaka Upanishad. Ces trois textes majeurs de l'hindouisme forment à la fois le complément et le prolongement des études du grand sage indien sur la Bhagavad-Gîtâ, publiées dans cette même collection.
Puissent ces réflexions montrer aux Occidentaux à la fois le but et la méthode que doivent avoir les recherches sur les textes sanskrits classiques si l'on veut les comprendre, tant dans la signification que leur donnaient leurs auteurs que dans la valeur pratique qu'ils ont aujourd'hui encore pour tous les Hindous.
En route vers son jardin intérieur, calme, paisible et revigorantLe chemin vers la paix intérieure Dans un monde où l'on est de plus en plus soumis au stress, l'introspection semble indispensable. Mais comment atteindre la sérénité ? S'il suffisait, pour se ressourcer et se protéger des agressions quotidiennes, de plonger régulièrement en son for intérieur ? Peu importe votre confession, les explications et les exercices proposés sont accessibles à tous et vous permettront de choisir votre pratique, que vous débutiez ou non.Méditer pour se retrouver Ce petit livre vous présentera la méditation comme un moment de l'existence permettant de prendre au sérieux le simple acte d'exister. Il vous en dévoilera tous les secrets : tradition orientale ou méditations monothéistes, exercices de respiration, silence mental, relaxation musculaire et postures, vous aurez toutes les clés en main pour être en harmonie avec vous-même.
Un livre introductif à l'oeuvre de Guénon
Ce livre trace la ligne de démarcation entre l'Occident, voué depuis deux siècles au progrès matériel et à ses illusions, et l'Orient spirituel, soucieux de l'unique nécessaire. On y trouve en germe ce qui fait la thématique principale de l'oeuvre de René Guénon : l'opposition entre la civilisation matérielle et la spiritualité qui est la fin de l'homme. L'auteur expose les conditions qui rendraient possible un retour de l'Occident à une civilisation harmonieuse et à une entente avec l'Orient sur les principes métaphysiques, ces principes étant un élément fondateur de son oeuvre. Bien que ce livre ait été écrit en 1924, il revêt aujourd'hui une singulière actualité. La civilisation matérialiste de l'Occident moderne - qui a peu à peu envahi l'Orient - est confrontée à de graves difficultés, faisant ressortir la justesse des mises en garde de René Guénon.
Empruntez le chemin de l'amour et de la sérénité à travers les mots universels d'un sage hors du commun
La sagesse du Dalaï-lama est universelle. Le regard que ce grand homme porte sur le monde est riche d'enseignements en tous genres et peut mener vers la sérénité chère à la philosophie bouddhique. Dans nos vies si étriquées où argent et stress règnent, voici près de 150 citations et pensées du Dalaï-lama pour nous laisser porter par le souffle du sage et, pourquoi pas, avancer sur le chemin du bonheur."Il ne peut y avoir de désarmement extérieur sans désarmement intérieur." "Apprendre à être tolérant est une discipline. Elle implique de choisir volontairement de ne pas se venger, de ne pas nuire, de ne pas être violent, alors qu'il serait possible d'agir autrement."
La voie du karaté
Les arts martiaux (le budo), et plus précisément le combat à mains nues (le karaté), ne sont plus que caricature quand, en Occident, ils sont conçus comme des sports. Séparés de l'enseignement philosophico-religieux – en particulier du zen – auquel ils étaient à l'origine rattachés, ils sont réduits à des gestes vides et dénaturés.
Kenji Tokitsu s'applique à retrouver l'esprit du guerrier qui les anime en analysant la structure du combat : décision inébranlable, précision, distance, cadence, intuition ; puis en étudiant l'enseignement des grands maîtres du sabre de l'ère Edo (1603-1867). Du même mouvement, l'auteur cherche aussi à dégager une méthode de progression qui, en respectant la vérité retrouvée du karaté, soit adaptée à la conscience de notre temps.
Kenji Tokitsu
Docteur en sociologie et en langue et civilisation japonaises, maître de sabre, il a fondé l'académie Tokitsu-Ryu où il enseigne les arts martiaux. Il a également publié au Seuil Miyamoto Musashi. Maître de sabre japonais du xviie siècle (2008).
En Occident, on dit facilement d'un tel qu' "il est trop poli pour être honnête". On préfère penser, en Chine, qu' "on ne vous en voudra jamais d'être poli". Là , les maximes délivrant une règle de conduite, les préceptes destinés à fixer le cour des choses, les sentences qui impliquent un jugement, bref, les proverbes, constituent à leur manière un vade-mecum mental, quasi inconscient, des comportements sociaux et des mentalités depuis les temps les plus reculés. L'art du discours en Chine s'est toujours plu à recourir aux maximes et aux sentences, et Mao Tse-toung lui-même n'a pas manqué de recourir à cet héritage proverbial très largement populaire. Il est vrai, selon un sage récent, qu'il "n'y a pas de proverbes creux dans l'Antiquité"...
Et il ne faut pas oublier, en méditant les quelques quinze cents proverbes classés en 19 rubrique, de ce livre, que " sur dix proverbes, cinq sont vrais ".
Un panorama des sagesses et croyances en Asie
Dans les mondes indiens (en sus de l'Inde toute l'Asie australe, Birmanie, Bali, Thaïlande, Laos, Cambodge...) et chinois (Asie orientale, soit Chine, mais aussi Japon, Corées, Mongolie, Viêtnam, Sibérie), des pensées, des religions, des philosophies ont prospéré depuis longtemps. On les dit " sagesses ", parce qu'on attend souvent d'elles des réponses que nous désespérons de trouver dans nos idéologies occidentales.
Dans l'univers indien, on trouve la spiritualité de l'hindouisme comme du soufisme, l'exotisme du sikhisme ou du jaïnisme, la sérénité du bouddhisme des Anciens...
Du monde chinois, on retient la méditation du bouddhisme du Grand Véhicule, les panthéons turbulents du bouddhisme tantrique ou du shintô, la morale confucéenne, la reconnexion taoïste ou chamanique avec la nature...
Tout cela a une histoire, longue, complexe. Que nous allons explorer en détail. Nous verrons que les religions, en Orient comme ailleurs, sont faites de tolérance et de violence ; d'art et de négation ; de philosophie et d'idolâtrie... Bref, qu'on y trouve toujours ce que l'on cherche.
Compilé par le moine chinois Wumen Huikai (1183-1260), la Passe sans porte réunit 48 koans des maîtres les plus appréciés du bouddhisme Chan (Zen). Les koans sont des énigmes sur lesquelles le disciple se concentre jusqu'à parvenir à l'éveil. Ici, ils sont constitués des plus belles histoires d'éveil de maîtres Chan et des dialogues édifiants avec leur disciple. Incisifs et déstabilisants, souvent paradoxaux et ironiques, ils ont pour but de faire disparaître tout point d'appui, de déloger le disciple des habitudes duelles de la pensée afin qu'il accède à la compréhension des principes fondamentaux du bouddhisme : tout est non-dualité, tout n'est que production de l'esprit, il y a non-obstruction entre l'Absolu et le monde des phénomènes.
Empreint de la richesse culturelle et poétique des maîtres de jadis, la Passe sans porte est sans nul doute le plus beau des recueils chinois et japonais de koans. Il est devenu incontournable pour tout adepte du Chan, notamment au Japon où il est utilisé dans nombre de monastères.
Texte traduit et présenté par Catherine Despeux, professeur émérite à l'Inalco.
Farîd-ud-Dîn ‘Attâr (1145-1221) est, avec Rûmî qu'il inspira profondément, le plus grand maître soufi de langue persane. Si le Langage des oiseaux, allégorie de la quête mystique de l'âme, est son oeuvre la plus connue en Occident (parue dans la même collection), il est également l'auteur d'une immense oeuvre lyrique.
Les Sept Cités de l'amour rassemble cent des plus beaux poèmes (ghazals) que ‘Attâr a consacrés au thème intemporel de l'amour. Amour mystique, mais aussi amour charnel, amour-passion dans lequel l'âme se perd pour mieux se retrouver. Il s'agit d'un aspect majeur de l'oeuvre du grand maître soufi, jusqu'alors complètement inédit en français.
Ce texte superbe est suivi d'un important essai historique et spirituel sur la mystique de ‘Attâr, Rûmî et Ibn ‘Arabî, par le grand spécialiste Michael Barry.