« L'histoire de l'âme est l'histoire de l'idée que l'homme se fait de lui-même face à la mort. Des premiers hommes qui découvrent les cycles de la nature aux derniers que nous sommes qui envisagent le posthumain en dehors de la vie sur terre, en passant par les hommes des pyramides, de l'agora, du forum, de l'église, avant d'en arriver à celui du supermarché planétaire, c'est cette odyssée que je me propose de raconter. De l'âme immatérielle à l'âme numérique, tout converge vers la possibilité d'un posthumain inaugural de l'inhumain. Cet avenir est déjà notre présent. » Michel Onfray
Véritable enquête philosophique construite comme un roman policier, Anima est le premier volume d'une réflexion consacrée à l'homme et au posthumain. Il sera suivi de Barbarie, qui examinera la nature de cet avenir qui se dessine. Michel Onfray est traduit dans vingt-cinq pays et auteur de plus d'une centaine de livres. Il anime une webtv (michelonfray.com) et a récemment cofondé avec Stéphane Simon la revue Front populaire.
"Deux siècles de révolte, métaphysique ou historique, s'offrent justement à notre réflexion. Un historien, seul, pourrait prétendre à exposer en détail les doctrines et les mouvements qui s'y succèdent. Du moins, il doit être possible d'y chercher un fil conducteur. Les pages qui suivent proposent seulement quelques repères historiques et une hypothèse de lecture. Cette hypothèse n'est pas la seule possible ; elle est loin, d'ailleurs, de tout éclairer. Mais elle explique, en partie, la direction et, presque entièrement, la démesure de notre temps. L'histoire prodigieuse qui est évoquée ici est l'histoire de l'orgueil européen."
" Tu aspires sans doute, ami lecteur, à une vie réussie. Non pas nécessairement à réussir dans la vie, mais à mener une existence bonne et heureuse. Depuis toujours, partout dans le monde, des hommes et des femmes nourrissent cette aspiration et travaillent à la mettre en œuvre. Tous estiment que ce qui donne sens à notre vie, c'est de grandir en humanité. Je suis pour ma part convaincu que cet idéal philosophique de sagesse reste l'objet d'une quête on ne peut plus actuelle, car nous ne sommes pas sur terre seulement pour assurer notre sécurité matérielle, nous divertir et consommer. "
Comment être soi et s'accorder au monde ? Devenir plus aimant et vertueux ? Trouver le chemin de la libération intérieure ? Grandir dans la joie et trouver la sérénité ? Autant de questions auxquelles Frédéric Lenoir, lui-même en quête de sagesse depuis l'adolescence, répond avec sincérité et simplicité, nous conduisant à sa suite sur les traces de ses inspirateurs, tels Épicure, Epictète, le Bouddha, Tchouang-tseu, Montaigne, Spinoza ou Etty Hillesum, s'inspirant même de la sagesse des enfants.
Un livre lumineux et dense comme la sagesse.
Frédéric Lenoir est philosophe et sociologue. Il préside l'association SEVE, qui forme des animateurs à la pratique d'ateliers philo avec les enfants, et l'association Ensemble pour les animaux. Il a publié de nombreux essais et romans traduits dans une vingtaine de langues. Ses récents ouvrages Petit Traité de vie intérieure ; L'Âme du monde ; Du bonheur, un voyage philosophique ; La Puissance de la joie ; Le Miracle Spinoza, ont été en tête des listes de best-sellers.
Tirant les leçons de la sagesse universelle et nous faisant part de sa propre expérience, Frédéric Lenoir nous donne les clés qui nous aident à vivre, dans son livre le plus personnel.
" De tous mes livres de philosophie et de spiritualité, celui-ci est certainement le plus accessible, mais sans doute aussi le plus utile. Car ce n'est pas un savoir théorique que je cherche à transmettre, mais une connaissance pratique, la plus essentielle qui soit : comment mener une vie bonne, heureuse, en harmonie avec soi-même et avec les autres.Ce que je dis ici avec des mots simples et des exemples concrets, comme au cours d'une conversation avec un ami, est le fruit de trente années de recherches et d'expériences. Mon témoignage personnel importerait peu s'il n'était éclairé par la pensée des philosophes et des sages de l'humanité qui ont marqué ma vie : le Bouddha, Confucius, Socrate, Aristote, Épicure, Épictète, Jésus, Montaigne, Spinoza, Schopenhauer, Lévinas parmi d'autres. Exister est un fait, vivre est un art. Toutle chemin de la vie, c'est passer de l'ignorance à la connaissance, dela peur à l'amour. " Frédéric LenoirFrédéric Lenoir est philosophe et écrivain. Il est notamment l'auteur de La Rencontre du bouddhisme et de l'Occident ; Le Christ philosophe et Socrate, Jésus, Bouddha. Il a aussi écrit une pièce de théâtre - Bonté divine ! - et plusieurs romans dont La Promesse de l'ange (avec Violette Cabesos) et L'Oracle della Luna, qui ont connu un succès international.
Convaincu de l'innocence de Calas exécuté en 1762, Voltaire met sa plume au service de la justice pour demander sa réhabilitation. Le négociant huguenot était accusé du meurtre de son fils qui voulait se convertir au catholicisme.
Avec une ironie mordante et un style inimitable, l'écrivain plaide pour le respect des croyances et l'esprit de tolérance.
Une réflexion très actuelle sur le système judiciaire, la responsabilité des juges et les effets pervers des lois.
Seul l'Occident moderne s'est attaché à bâtir l'opposition, donc la discontinuité supposée, entre la nature et la culture. L'anthropologie perpétue dans la définition même de son objet - la diversité culturelle sur fond d'universalité naturelle - une opposition dont les peuples qu'elle étudie ont fait l'économie.
Philippe Descola, professeur au Collège de France, propose ici, à partir de traits communs qui se répondent d'un continent à l'autre, une approche nouvelle des manières de répartir continuités et discontinuités entre l'homme et son environnement : le totémisme, qui souligne la continuité matérielle et morale entre humains et non-humains ; l'analogisme, qui postule entre les éléments du monde un réseau de discontinuités structuré par des relations de correspondances ; l'animisme, qui prête aux non-humains l'intériorité des humains, mais les en différencie par le corps ; le naturalisme qui nous rattache aux non-humains par les continuités matérielles et nous en sépare par l'aptitude culturelle.
Chaque mode d'identification autorise des configurations singulières qui redistribuent les existants dans des collectifs aux frontières bien différentes de celles que les sciences humaines nous ont rendues familières. C'est à une recomposition radicale de ces sciences que ce livre invite.
La philosophie, comme on sait ou croit savoir, parle grec, allemand et sans doute français, mais certainement pas babylonien ou sanskrit. L'Inde a été exclue du champ de la philosophie ' proprement dite ' vers la fin du XVIIIe siècle. Depuis, des générations d'indianistes ont plaidé en vain pour la révision d'un procès mal instruit. Il est temps de congédier les clichés qu'entretient l'Occident sur l'Inde ancienne, censément trop absorbée par sa religiosité pour donner prise au concept. Vincent Eltschinger et Isabelle Ratié ont choisi de diriger l'attention moins sur les traditions doctrinales que sur un choix de problèmes montrant les philosophes et les écoles à l'oeuvre, défendant leurs positions sur un mode polémique. L'accent placé sur ces points de cristallisation du débat indien - soi, autrui, monde et conscience, perception et vérité, rationalité et religion, langage, Dieu, etc. - constitue l'originalité de l'ouvrage, qui donne à comprendre la philosophie indienne pour ce qu'elle est, dans son contexte, et non par comparaison, ce qui la priverait de son sens et de sa force.
Affects, émotions ou passions forment quelque chose comme nos indéfectibles milieux de vie : des atmosphères en mouvement. C'est l'air que nous respirons, que nous traversons, qui nous traverse de ses turbulences. Ainsi marchons-nous dans l'affect, de jour comme de nuit. L'aube même de la littérature européenne ne fut d'abord que parole donnée à l'affect : lorsque Homère commença l'Iliade sur la nécessité de chanter une émotion de colère. On y voyait Achille, accablé par la mort de son ami, pris dans un « noir nuage de douleur » : s'allongeant alors dans la cendre et la poussière, comme pour se fondre dans le brouillard de peine qui venait juste de l'envahir.
Ce livre est une traversée ou, plutôt, un vagabondage dans la multiplicité des « faits d'affects ». Dans leurs théories, pour lesquelles il aura fallu convoquer de l'anthropologie et de la phénoménologie, de la psychanalyse et de l'esthétique... Il y fallait aussi des images (de Caravage et Friedrich à Rodin et Lucio Fontana) puisque les affects s'y « précipitent » souvent. Non moins que des poèmes (de Novalis et Leopardi à Marina Tsvétaïeva et Henri Michaux) qui savent en rephraser l'intensité, et des chroniques (de Saint-Simon et Marcel Proust à Clarice Lispector) qui savent en raconter le devenir. Enfin il y fallait des gestes puisque nos peines et nos désirs s'expriment sans fin dans nos corps, nos visages ou nos mains par exemple.
Affects, émotions, passions : forces ou faiblesses ? Spinoza, Nietzsche et Freud - qui osa écrire que « l'état émotif est toujours justifié » - en ont établi la puissance en dépit de l'impouvoir même où nous nous trouvons lorsque nous sommes émus. Mais de quel genre de puissance s'agit-il ? Comment se déploie-t-elle ? Où situer sa fécondité ? Quelles transformations produit-elle dans l'économie de nos sens (sensibilité) comme dans l'organisation même du sens (signifiance) ?
Ce livre fait suite aux Couleurs de l'Occident : De la Préhistoire au XXIe siècle, paru en 2019, qui portait sur une analyse sociologique des systèmes et des codes de couleurs des sociétés occidentales en relation avec l'évolution de leurs structures et de leurs idéologies. Tandis que ce premier volume évoquait le contrôle social du langage des couleurs par les pouvoirs religieux, politiques, économiques, le second aborde le pôle opposé, l'irrationalité irréductible des couleurs qui relève des mythes et des imaginaires sociaux, ceux que les pouvoirs tentent de réduire à des codes institués, mais qui leur échappent et sont célébrées dans les mystères initiatiques, les médecines douces, la poésie et les arts, nos révoltes, nos subjectivités, jusqu'à devenir des marqueurs de nos différences individuelles.
On s'est toujours évertué à expliquer les couleurs. Les chromatologues scientifiques s'acharnèrent à les échantillonner, numéroter, mesurer selon d'innombrables paramètres, et à les géométriser en cercles, triangles, cônes, sphères et autres solides, voire en système planétaire.
Les artistes les explorèrent selon leurs effets inconscients, leur musique, leur seule puissance visuelle, leur magie. Les médecines douces les traitèrent comme des énergies corporelles. Les modes vestimentaires, le design, les cosmétiques en exploitèrent les symboliques irrationnelles.
Elles sont apparemment devenues la liberté de notre regard, de l'artiste, de l'anarchiste, et même des psychotropes. Mais elles ont toujours été et demeurent aujourd'hui les couleurs de nos mythes et en suivent donc les codes, qui varient avec eux selon les sociétés et les époques.
Comment défendre les Lumières aujourd'hui ? Leur idéal d'émancipation a-t-il encore un sens ?
On ne saurait se borner à invoquer un esprit des Lumières immuable dans un contexte marqué par le réveil du nationalisme, les crises environnementales et sanitaires et l'augmentation des inégalités. Faire face au danger d'effondrement de notre civilisation sans renoncer à la rationalité philosophico-scientifique, mais en tenant compte de notre dépendance à l'égard de la nature et des autres vivants : telle est la démarche qui fonde ce livre. Pour combattre les anti-Lumières qui souhaitent rétablir une société hiérarchique ou théocratique et répondre aux accusations des postmodernes qui suspectent tout universalisme d'être hégémonique, il faut donc proposer de nouvelles Lumières. Celles-ci supposent de revisiter l'histoire des Lumières, mais aussi de lutter contre l'amputation de la raison qui a été réduite à un instrument de calcul et d'exploitation.
L'objectif des Lumières à l'âge du vivant et de leur projet d'une société démocratique et écologique est bien de destituer le principe de la domination - une domination des autres et de la nature à l'intérieur et à l'extérieur de soi qui traduit un mépris du corps et de la vulnérabilité.
Corine Pelluchon est philosophe et professeur à l'université Gustave-Eiffel. Elle a publié une dizaine d'ouvrages, parmi lesquels Les Nourritures. Philosophie du corps politique (Seuil, 2015, Points, 2020), Éthique de la considération (Seuil, 2018) et Pour comprendre Levinas (Seuil, 2020). Son oeuvre a été récompensé en 2020 par le prix de la pensée critique Günther Anders.
« Si nos processus de pensée étaient moins pressants, moins crus, moins hypnotiques, nos déceptions constantes, la masse grise de la nausée nichée au coeur de l'être, nous désempareraient moins. Les effondrements mentaux, les fuites pathologiques dans l'irréalité, l'inertie du cerveau malade peuvent, au fond, être une tactique contre la déception, contre l'acide de l'espoir frustré. Les corrélations manquées entre pensée et réalisation, entre le conçu et les réalités de l'expérience, sont telles que nous ne saurions vivre sans espoir. Espérer contre tout espoir est une formulation forte, mais en définitive accablante de la brunissure que la pensée jette sur la conséquence. »
George Steiner
Édition bilingue
Qu'est-ce donc qu'être humain aujourd'hui ?
La question, très actuelle, est celle de l'éthique et de ses conditions de possibilité. À quels gestes reconnaît-on une personne qui se comporte de façon humaine, simplement et solidement humaine ? Si "se montrer" humain, c'est offrir cette "épiphanie du visage" que Levinas affirmait être la condition de tout lien et de toute justice, peut-on encore "être humain" quand on doit être masqué ? Voulons-nous d'une humanité démissionnaire et spectatrice d'elle-même, confiant à des algorithmes le soin de maîtriser les aléas de l'existence ? Réussirons-nous à mettre fin à la hiérarchisation sexuée de notre monde commun afin que les femmes deviennent pour de bon les égales des hommes ?
Telles sont quelques-unes des questions essentielles auxquelles tentent de répondre les auteurs de ce livre.
Textes de Dominique Avon, Étienne Balibar, Étienne Bimbenet, Alain Caillé, Patricia Eichel-Lojkine, Camille Froidevaux-Metterie, Donatien Grau, Sandra Laugier, Andrea Marcolongo, Élisabeth Roudinesco, Marie-Françoise Sales.
La philosophie n'est ni contemplation, ni réflexion, ni communication. Elle est l'activité qui crée les concepts. Comment se distingue-t-elle de ses rivales, qui prétendent nous fournir en concepts (comme le marketing aujourd'hui) ? La philosophie doit nous dire quelle est la nature créative du concept, et quels en sont les concomitants : la pure immanence, le plan d'immanence, et les personnages conceptuels.
Par là , la philosophie se distingue de la science et de la logique. Celles-ci n'opèrent pas par concepts, mais par fonctions, sur un plan de référence et avec des observateurs partiels. L'art opère par percepts et affects, sur un plan de composition avec des figures esthétiques. La philosophie n'est pas interdisciplinaire, elle est elle-même une discipline entière qui entre en résonance avec la science et avec l'art, comme ceux-ci avec elle : trouver le concept d'une fonction, etc.
C'est que les trois plans sont les trois manières dont le cerveau recoupe le chaos, et l'affronte. Ce sont les Chaoïdes. La pensée ne se constitue que dans ce rapport où elle risque toujours de sombrer.
Qu'est-ce que la philosophie ? est paru en 1991.
Introduction à la pensée complexe
Nous demandons à la pensée qu'elle dissipe les brouillards et les obscurités, qu'elle mette de l'ordre et de la clarté dans le réel, qu'elle révèle les lois qui le gouvernent. Le mot de complexité, lui, ne peut qu'exprimer notre embarras, notre confusion, notre incapacité à définir de façon simple, à nommer de façon claire, à ordonner nos idées. Sa définition première ne peut fournir aucune élucidation : est complexe ce qui ne peut se résumer en un maître mot, ce qui ne peut se ramener à une loi ni se réduire à une idée simple. La complexité est un mot problème et non un mot solution.
Edgar Morin propose ici un mode de pensée pour affronter la complexité du monde qui nous entoure.
Edgar Morin
Philosophe et sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS, docteur honoris causa de vingt-sept universités à travers le monde, il est l'auteur d'une œuvre transdisciplinaire abondamment commentée et traduite, dont l'ambitieuse Méthode, en six tomes, publiée au Seuil.
« Ces Propos d'altitude sont le premier ouvrage qui voit le jour après la mise à exécution du choix que j'ai fait d'une vie plus retirée, plus dépouillée, plus élémentaire, dans les hautes terres du Cantal. Érémitisme tout relatif, pleinement sociable, au milieu du monde paysan, dans le partage quotidien de son climat, de sa "liturgie", de ses gestes ». Après de nombreuses années à l'abbaye Saint-Martin de Ligugé, François Cassingena-Trévedy s'est plongé dans cette expérience d'un autre monachisme, mais demeure en lien constant avec son Eglise et son époque.
Ce qui frappe dans ce « journal » exempt d'anecdotes et tout entier centré sur la méditation, c'est une érudition sans pareille mêlée à une étonnante liberté de ton, mais c'est surtout le style. Entre la maxime chère à nos moralistes classiques, la « pensée » d'allure pascalienne, et la pure poésie dans laquelle l'infime de la nature et de la vie quotidienne rejoint l'universel, la spiritualité chrétienne se dit ici d'une manière admirable et unique.
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Deux amis se promènent. L'un est philosophe, l'autre neurologue. Ils conversent pour le plaisir, en marchant, durant quatre saisons, dans les champs et les bois. Ils dialoguent librement, sans façons, en cherchant à comprendre ce qui se passe en nous pendant que nous marchons.
La marche favorise-t-elle la pensée ? Si oui, pourquoi ? La pensée est-elle comparable à une marche ? Comment le cerveau contrôle-t-il à la fois les mouvements des jambes, l'équilibre et la posture du corps ? Quels rapports entre ces trois caractéristiques de l'espèce humaine : penser, parler, marcher debout ?
Chemin faisant, dans des termes simples et précis, ils évoquent enfin les relations entre sciences et philosophie, leur fâcheux divorce, leurs retrouvailles souhaitables.
Entre divergences et convergences, leur commune volonté d'y voir clair est communicative. Et leur allégresse vite partagée. Pas à pas.
Roger-Pol Droit, philosophe et écrivain, a été chercheur au C.N.R.S. et enseignant à Sciences-Po. Son oeuvre, une quarantaine de livres (recherches, pédagogie, enquêtes, fictions), est traduite en plus de trente langues.
Yves Agid est professeur émérite de neurologie et de biologie cellulaire à Sorbonne Université, ancien chef de service (hôpital de la Salpêtrière), membre de l'Académie des sciences, co-fondateur de l'Institut du Cerveau. C'est un spécialiste de l'étude des mécanismes et du traitement des maladies neurodégénératives.
Les Chiens de garde est un essai de Paul Nizan paru en 1932.
Contenu
|...Il s'agit d'un essai pamphlétaire dirigé contre quelques-uns des philosophes les plus connus de l'époque - notamment Bergson, Émile Boutroux, Brunschvicg, Lalande, Marcel, Maritain. Pour Paul Nizan, lui-même alors jeune philosophe communiste, ces penseurs incarnent une « philosophie idéaliste », en ce sens que tous ne font qu'énoncer des vérités sur l'homme en général, et de ce fait ne tiennent aucunement compte du réel quotidien auquel chaque homme en particulier se trouve confronté : la misère matérielle, la maladie, le chômage, les guerres, etc. Pour l'auteur, qui fonde son argument en s'appuyant sur la notion marxiste de lutte des classes, ces philosophes n'ont d'autre but, au fond, que de justifier et de perpétuer les valeurs morales et socio-économiques de la classe bourgeoise.
Le livre se clôt par un appel aux jeunes générations de philosophes à lutter contre la bourgeoisie et ses « chiens de garde » que sont, pour Paul Nizan, les penseurs en question, et à mettre la réflexion philosophique au service du prolétariat...|
|Source Wikipédia|
La voix est une énigme. Même tonitruante, elle est cette sonorité fragile qui s'élève depuis nos cavités intérieures, depuis les vides ou les creux qui nous habitent.
Pour tenter d'en sonder l'énigme, nous nous sommes tourné.e.s vers les accidents de la voix. Lorsqu'elle se détache du corps auquel elle semblait appartenir. Lorsqu'elle se désynchronise d'avec ce qu'elle était censée dire. Lorsqu'elle verse dans le sans-mesure du chuchotement ou de la vocifération.
Nous nous sommes donc attardé.e.s dans les marges de la voix. Nous avons ausculté les résonances de la caverne de Platon et de l'antre où complotent les sorcières de Purcell. Nous avons écouté les ventriloques, dans la Bible comme au cinéma. Nous avons prêté l'oreille aux bégaiements de Ghérasim Luca ou de MC Solaar, aux murmures de Carmelo Bene, aux cris silencieux chez Hitchcock et Dante, aux hurlements saccadés de Bill Viola.
Notre exploration de ces altervocalités reconduit chaque fois vers une hypothèse : c'est lorsque la voix déraille que l'on commence à entendre ce qui la rend possible. (L. O. et P. Sz.)
" Voilà l'urgence : comprendre que l'écologie et la démocratie sont soeurs. "
La démocratie et l'écologie seraient-elles incompatibles ? On entend souvent qu'il y aurait dans l'écologie quelque chose d'élitiste, de contraire aux désirs majoritaires. Ou alors qu'il faudrait, pour prendre le tournant écologique à temps, avoir recours à des méthodes autoritaires, user de la manière forte. Cet essai entreprend au contraire de démontrer que non seulement il n'y a pas de contradiction entre l'écologie et la démocratie, mais que l'une ne va pas sans l'autre.
Avant de critiquer ou d'acclamer son gouvernement, le citoyen au sens fort participe activement à la création de ses propres conditions d'existence. Il transforme le monde en le préservant. Il jardine, construit, aménage, s'associe à d'autres, inventant avec la nature comme avec autrui des formes de vie communes. Aux côtés du système représentatif, il y a ou il devrait y avoir un système participatif qui permette à chacun d'entre nous d'" ugmenter le monde.
Voilà donc l'urgence qui anime ce propos : pour que notre monde ne devienne pas un monde de désolation, nous devons introduire dans l'idée de citoyenneté la production, l'entretien, la préservation et la transmission d'espaces concrets partageables – en somme, la juste occupation de la terre.
L'espace lisse, ou Nomos : sa différence avec l'espace strié. - Ce qui remplit l'espace lisse : le corps, sa différence avec l'organisme. - Ce qui se distribue dans cet espace : rhizome, meutes et multiplicités. - Ce qui se passe : les devenirs et les intensités. - Les coordonnées tracées : territoires, terre et déterritorialisations, Cosmos. - Les signes correspondants, le langage et la musique (les ritournelles). - Agencement des espaces-temps : machine de guerre et appareil d'État.
Chaque thème est censé constituer un « plateau », c'est-à -dire une région continue d'intensités. Le raccordement des régions se fait à la fois de proche en proche et à distance, suivant des lignes de rhizome, qui concernent les éléments de l'art, de la science et de la politique.
Mille plateaux est paru en 1980.
Des mêmes auteurs : L'Anti-OEdipe (Capitalisme et schizophrénie 1)
Trois visées philosophiques traversent cette suite d'études. Selon la première, est cherché pour le soi un statut qui échappe aux alternances d'exaltation et de déchéance qui affectent les philosophies du sujet en première personne : dire soi n'est pas dire je. Tenu pour le réfléchi de toutes les personnes grammaticales - comme dans l'expression : le souci de soi -, le soi requiert le détour d'analyses qui amènent à articuler diversement la question qui ? Qui est le locuteur de discours ? Qui est l'agent ou le patient de l'action ? Qui est le personnage du récit ? A qui est imputée l'action placée sous les prédicats du bon ou de l'obligatoire ?
Deuxième visée : l'identité que suggère le terme "même" est à décomposer entre deux significations majeures : l'identité-idem de choses qui persistent inchangées à travers le temps, et l'identité-ipse de celui qui ne se maintient qu'à la manière d'une promesse tenue.
Enfin, c'est l'antique dialectique du Même et de l'Autre qui doit être renouvelée si l'autre que soi-même se dit de multiples façons ; le "comme" de l'expression "soi-même comme un autre" peut dès lors signifier un lien plus étroit que toute comparaison : soi-même en tant qu'autre.
P. R.
Nous sommes à nous-mêmes notre propre solution. Voici la leçon en apparence simple, mais complexe à mettre en oeuvre, que nous donnent les philosophes stoïciens de l'Antiquité. Dans notre époque avide de quête de sens, ils sont à la mode. L'autrice nous aide à cheminer dans le dédale de leur puissante pensée, par-delà les contresens et les fantasmes.Entre pandémie et pénurie, guerres et crises en tous genres, nous n'en finissons pas de chercher un but à nos existences, et de tenter de trouver les conditions et les moyens de l'atteindre. Le stoïcisme, tradition philosophique qui a vu le jour au III e siècle avant notre ère et qui a traversé les siècles, parle à notre temps.
Les penseurs qui l'incarnent, de Zénon à Marc-Aurèle, nous offrent une philosophie de l'existence efficace mais très exigeante, en nous intimant d'agir plutôt que de gémir.
Christelle Veillard nous fait découvrir les vérités stoïciennes qui " nous sautent à la figure ", le chemin que ces philosophes dessinent pour nous aider à vivre, et le défi qu'ils nous lancent en nous proposant d'être portés par le souffle de la raison.
Sa plume alerte et pleine d'humour, tout en ne cédant rien à la facilité, nous rend cette pensée limpide. Elle nous dévoile un modèle d'une grandeur inégalée, loin des clichés de passivité et d'égoïsme, qui lui sont si souvent attribués. Le stoïcisme peut nous réveiller, nous faire prendre conscience des choses et adopter finalement des attitudes différentes, quitte à nous battre contre nous-mêmes à chaque instant.
Comment vivre vraiment, sans " mal faire " ou " ne rien faire " ? Comment éviter les écueils du regret, de la paresse ou de la distraction ? Comment appréhender le temps et la mort ? Comment faire de soi une " citadelle imprenable " tout en restant ouvert aux autres ? Comment se recentrer sur soi, tout en s'engageant sur la scène du monde ? Comment prendre soin de son âme, tout en vivant parmi les autres, dans la cité, mais aussi dans la nature ? Que signifient le bien et la vertu ?
Autant de questions existentielles auxquelles les philosophes stoïciens ont apporté des réponses. L'autrice nous les dévoile et nous les décrypte, nous permettant d'y voir un peu plus clair sur la vérité du monde.
Amour, espoir, pardon, famille, amitié, destin, solitude, fraternité... les thèmes abordés dans l’œuvre mythique de Masashi Kishimoto sont nombreux et incarnés par Naruto ou les nombreux personnages qui l’entourent. Naruto est une fresque dans laquelle les valeurs et les émotions se disputent la vedette au fil des rencontres, des combats et des évolutions des personnages et de la poursuite de leurs idéaux.
La philosophie est l’essence même de la richesse de Naruto
Arnaud Jahan analyse avec finesse les aventures du célèbre ninja et de chacun des personnages clefs qui l’accompagnent pour vous dévoiler les messages philosophiques de la saga. Une façon de (re)découvrir l’un des manga les plus populaires par les notions philosophiques qu’il contient...
Il n'est pas certain qu'il y ait davantage qu'un air de famille et un jeu complexe d'hérédité entre toutes les choses que l'on rattache à la vénérable idée de philosophie. Ce livre n'a pas d'autre ambition que de présenter un choix d'instantanés de la pensée de quelques-uns des plus illustres membres de cette famille. Né de la volonté de créer un outil pour les élèves et les professeurs des classes de terminale et de classes prépa, mais aussi plus largement pour les jeunes adultes, ce livre entend faciliter un premier rapport avec des auteurs qui, en d'autres circonstances (et notamment dans leurs propres ouvrages), peuvent se montrer effrayants et malpolis, surtout avec les nouveaux venus.
En prenant appui sur courts extraits de textes de référence choisis pour leur accessibilité, ou l'effet de surprise qu'ils peuvent créer, chacun des textes de ce volume développe un aspect de la pensée d'un philosophe susceptible de piquer la curiosité du lecteur et de l'inciter à prolonger la discussion avec les penseurs dont la société lui semble la plus agréable. Les extraits choisis ont tous cette qualité de pouvoir être appréciés et compris pour eux-mêmes, sans appeler de long exposé sur l'auteur ou sur le système dans lequel il s'insère.
Fort d'une expérience de recherche et d'enseignement dans le supérieur ainsi qu'au lycée, Thibaut Giraud alias Monsieur Phi s'efforce de tenir un propos à la fois accessible et rigoureux d'un point de vue scientifique et argumentatif : c'est le défi d'une vulgarisation qui ne se contente pas d'être superficielle et anecdotique mais donne au lecteur le moyen de plonger véritablement au coeur des sujets traités.